La Direction centrale de la police judiciaire vient de signer, ce lundi 17 juin, une convention de partenariat avec l'Epita, l'école des ingénieurs du numérique membre de Ionis Education Group et l'une de ses entités, l'Office central pour la répression des violences aux personnes (OPRVP). L'Institut d'innovation informatique pour l'entreprise de l'Epita (3IE) collaborera avec l'organisme pour l'aider à mieux observer et étudier les comportements des criminels de notre pays.
Ses membres travailleront, entre autres, à la mise en place d'un logiciel d'études criminelles ainsi qu'à l'élaboration d'une base de données. L'OCRVP devrait ainsi disposer d'une vision plus juste des profils criminels dans l'Hexagone et d'une analyse plus fine quant au comportement psycho-criminologique de ces derniers. Ces outils permettront à terme de lancer des « Alerte enlèvement ».
L'école d'informatique n'en est pas à sa première collaboration avec la police. Depuis 2011, elle travaille avec l'Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l'information et de la communication (OCLCTIC) en matière de veille technologique sécuritaire sur les phénomènes liés à la cybercriminalité et sur le développement de méthodologies et d'outils informatiques.
L'Epita va développer un logiciel de profilage criminel pour la police
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L'école d'informatique Epita va créer un logiciel répertoriant les comportements des récidivistes et des tueurs en série en France pour aider l'Office central de la répression des violences aux personnes à disposer d'une meilleure vision de ces profils.
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Développer ce type de logiciel ne nécessite pas de mettre à dispo ce type d'infos : Elles sont confidentielles et le resteront très certainement.
Signaler un abusCe genre de logiciel est 'testé'/'développé' avec des données 'bidons'.
L'important dans ce logiciel sera son 'intelligence' à mettre en forme et corréler ce type d'information.
Risible.
Signaler un abusUn logiciel de ce type nécessiterait de mettre à la disposition des développeurs des données détaillées sur le comportement psycho-criminologique d'un échantillon significatif de criminels et sur les conclusions explicatives et pro-actives qu'on peut en dégager. Il n'existe aucune étude de ce type en France. Autant demander le développement d'une boule de cristal.
Quant à "alerte enlèvement", les études (étrangères) disponibles sur le sujet montrent que dans la majorité des cas, la victime n'est pas emmenée à plus de quelques kilomètres du lieu de son enlèvement, qu'il s'agisse de meurtres ou de séquestrations. Mais quant aux critères prédictifs sur la question : néant.
Une fois de plus, tout est dans l'effet d'annonce, et la gesticulation dont cela procède en dit long sur la politique de sécurité du ministère de l'Intérieur : on ne prend pas les mêmes, mais on recommence quand même.