Pour son livre blanc intitulé « Le changement grâce au Edge - comment naviguer dans l'ère des données », Aruba (groupe HPE) a mandaté le cabinet d'étude Vanson Bourne afin d'interroger les DSI sur leur usage des technologies Edge pour le traitement et l'analyse des données. Au total, 2400 décideurs ont participé dans le monde entier. Les réponses témoignent que l'informatique en périphérie, ou Edge Computing est déjà bien implantée dans les entreprises, avec 72% des répondants qui utilisent activement ces technologies pour valoriser leurs données, et 16% supplémentaires qui prévoient de le faire dans les 12 prochains mois. Par ailleurs, 82% des DSI interrogés évoquent le besoin plus ou moins urgent d'une solution intégrée pour gérer ces traitements de données en périphérie.
D'après l'enquête, les répondants se heurtent à de nombreuses problématiques associées à la volumétrie croissante de données, qui accompagne notamment le développement de l'Internet des objets (IoT). Le Cloud seul ne suffit pas à répondre aux besoins qui émergent. Le coût du stockage et les délais de traitements explosent, la latence freine certaines applications. Un tiers (33%) des sondés déclarent ainsi avoir trop de données à traiter par rapport à la capacité de leurs systèmes, et 28% déplorent de ne pas pouvoir traiter les informations assez rapidement pour permettre la prise de décisions. Près d'un quart (23%) évoquent également des enjeux budgétaires, une proportion similaire pointant le manque de compétences. Enfin, 21% se disent dans l'incapacité de collecter des données provenant de sources différentes.
Des cas d'usages très variés
Face à ces enjeux, l'Edge apparaît comme une alternative ou un complément aux traitements dans le Cloud ou les datacenters centralisés. Il permet notamment d'améliorer l'efficacité et les coûts opérationnels, un aspect souligné par plus de la moitié des répondants (53%). 47% citent également une amélioration de la productivité des collaborateurs. Pour 44% des sondés, ces nouvelles capacités de traitement des données contribuent également à une meilleure connaissance des clients. Enfin, quatre sur dix évoquent la possibilité de créer « de nouveaux produits, services, sources de revenus et business models différents » et la même proportion souligne le potentiel en matière de personnalisation des services.
Selon les secteurs, l'Edge trouve des applications très diverses. Ainsi, le cas d'usage le plus populaire dans le commerce de détail est le suivi et la surveillance d'articles tout au long de la chaîne d'approvisionnement (51%). Dans l'hôtellerie, 49% des sondés ont utilisé la reconnaissance faciale pour offrir des expériences sans contact. Dans la santé, il s'agit d'améliorer l'expérience des prestataires de soins avec des outils et des applications toujours disponibles (49 % des cas d'usage), tandis que l'industrie s'appuie sur l'Edge pour se connecter de façon sécurisée avec leurs sites et personnels distants (47% des cas).
La pénurie de compétences reste un frein
Toutefois, les bénéfices des projets Edge sont fortement corrélés à la maturité des entreprises sur ces technologies. Ainsi, 78 % des DSI ayant déployé l'Edge en production se disent en mesure d'utiliser ces données pour améliorer les processus et prendre de meilleures décisions, alors que c'est le cas seulement de 42% des sondés au stade pilote et de 31% de ceux qui prévoient des pilotes dans les 12 prochains mois. À cet égard, les DSI français sont plus en avance que leurs homologues européens, 42% d'entre eux ayant des projets Edge en production contre 39% des Italiens et 12% au Royaume-Uni.
Malgré ces atouts, le déploiement de l'Edge reste freiné par certains obstacles, dont le coût de mise en oeuvre, la sécurité ou la pénurie de compétences. Ce dernier point préoccupe fortement 32% des sondés, et 92% d'entre eux estiment qu'il leur manque au moins certaines des compétences nécessaires pour mener à bien les projets. Les compétences les plus difficiles à trouver concernent l'IA et le Machine Learning (pour 43% des répondants), les compétences analytiques (41%) et les compétences techniques sur les environnements (37%). Sur la sécurité, les répondants sont davantage partagés. Si 57% des sondés considèrent la connexion des objets connectés ou des appareils des utilisateurs à la périphérie comme une source de vulnérabilités supplémentaires, 47% pensent toutefois que la collecte de données sur ces appareils peut aussi contribuer à renforcer la sécurité.
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