La crise eu un impact certain sur la perception qu’ont les entreprises françaises de l’apprentissage à distance. Tel est le principal enseignement d’une enquête réalisée par Unow sur l'impact des crises de 2020 sur les compétences et les stratégies de formation des entreprises. Ce sondage a été mené en juin et juillet 2020 auprès de 600 fonctions RH et formation d'entreprises de plus de 250 salariés en France. Les résultats montrent que les solutions d’apprentissage numérisées sont devenues les nouveaux standards de la formation professionnelle. En effet, la quasi-totalité des DRH et formateurs (91%) interrogés estiment que le confinement aura un impact durable sur l’utilisation du e-learning. La période du confinement fait également apparaître une sensibilité particulière des professionnels Français vis-à-vis des formations métiers accessibles en ligne. En effet, plus de 90% des répondants estiment qu’il est indispensable d'intégrer des formations 100% à distance dans leur plan de développement des compétences, contre 7% de personnes pas du tout du convaincues.

Pour les responsables RH, la formation à distance répond aux enjeux suivants :  pouvoir se former à son rythme (75%), contribuer à la transformation numérique de l'entreprise (59%), réduire les coûts (53%) et optimiser l'efficacité des formations (43%). Interrogés sur les différentes pratiques d’apprentissage, 71% des répondants pensent que la modalité dominante sera désormais le blended learning (une formule mixant du présentiel et du distanciel au sein d'une même parcours pédagogique). Sur ce point, Ukow note un élément marquant : le fait que désormais, les actions 100% distancielles passent devant celles entièrement en présentiel, du jamais vu dans le secteur de la formation professionnelle.

Une préférence pour les vidéos, quiz et formations tutorées 

Du côté des formats les plus utilisés des DRH et des formateurs, on trouve les vidéos et quiz largement en tête (85% des répondants). Rappelons que ces solutions sont majoritairement intégrées dans les entreprises depuis plusieurs années pour acquérir et consolider des connaissances. A leurs côtés, les classes virtuelles (57%) ont pris de l’ampleur depuis le confinement. Avec toutefois des formats souvent descendants alors qu'ils gagnent à être participatifs et associés à des ressources asynchrones pour une meilleure efficacité, fait remarquer Unow.

Suivent les SPocs, des formations suivies à distance et tutorées. Cette modalité apparue en 2014 continue son ascension après avoir rassemblé 25% d'utilisateurs en 2018. En queue de peloton, on trouve les dispositifs utilisant des technologies comme la réalité virtuelle/ augmentée, ou les objets connectés (6%), peu utilisés malgré une forte attractivité. Avec seulement 4% de suffrage, les serious games ferment la marche, délaissés pour des motifs budgétaires et leur manque de souplesse.