La destinée de Java passera par Oracle, qui a acquis Sun Microsystems en janvier dernier. Mais est-ce vraiment le cas en pratique ? Outre son invention, Sun a aussi piloté le développement d'éléments périphériques, tel que le serveur d'application GlassFish, référence Open Source d'implémentation de Java en entreprise. L'éditeur détient un pouvoir décisionnel notable au sein de la Java Community Process (JCP), structure officielle pour modifier le langage.
Un écosystème complexe
Il y a d'autres intervenants dans les orientations de Java. Au-delà des prises de décision de Sun, d'autres acteurs ont en effet apporté des compléements sur Java. Apache Software Foundation, Eclipse Foundation, Jboss et SpringSource (propriété de VMware) ont contribué à l'écosystème sans attendre l'aval de Sun. Par exemple, le framework Spring pour le développement sous Java a servi d'alternative aux technologies approuvées par la JCP. Apache a lui aussi construit des implémentations en propre par rapport à la technologie Java officielle.
Si Oracle est l'acteur le plus puissant sur cette scène, il n'est cependant pas le seul décisionnaire quant à l'avenir de la plateforme et du langage associé. Il n'est même peut-être pas le réel moteur de ses innovations. « Il est clair que la plupart des évolutions dont nous sommes les témoins dans l'univers Java aujourd'hui ne provient pas d'Oracle » lance Rod Johnson, créateur du framework Spring. Il cite sa propre société, ainsi que Google Web Toolkit et les outils Eclipse comme principaux exemples. Tout à son honneur, cependant, Sun continue de rendre ceci possible via la mise à disposition de Java. Son créateur, James Gosling, a encouragé une telle ouverture avant même que Sun le fasse passer en Open Source en 2006.
SpringSource et Eclipse, des frondeurs à stratégie différentes
Sorti en 2004, et téléchargé à peu près trois millions de fois, le framework Spring a été développé, selon Rod Johnson, afin de fournir une alternative plus simple aux technologies officielles Java, comme J2EE et Enterprise JavaBeans, trop compliquées à implémenter. « Je pense sincèrement que nous sommes arrivés au point où le framework Spring est le choix logique pour le développement Java pour les entreprises aujourd'hui » ajoute-t-il.
L'avenir de Java, entre conflits et alliances avec Oracle
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L'éditeur de Redwood est peut-être le propriétaire de Java, mais SpringSource, Apache, JBoss et Eclipse ont aussi leur mot à dire quant à la suite du développement de celui-ci.
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