Pour le quatrième trimestre de son exercice financier, le chiffre d'affaires et le bénéfice d'Oracle restent loin des prévisions des analystes financiers, et ses actions ont chuté de près de 7 % après l’annonce des résultats, mercredi. L’activité cloud d'Oracle semble croître fortement, et, en un an, les revenus générés par le logiciel vendu en tant que service ont grimpé de 29 %, à 416 millions de dollars, comme l’a indiqué l’éditeur. Mais par rapport au reste, cette activité demeure relativement modeste pour Oracle, et elle ne suffit pas à compenser ses médiocres performances par ailleurs. Les ventes de nouvelles licences logicielles, qui représentent environ un tiers du chiffre d'affaires global d'Oracle, ont diminué de 17 % en un an. De plus, le quatrième trimestre est généralement le plus fort de l’exercice financier, parce que les équipes de vente sont très agressives pour atteindre leurs quotas. Les revenus provenant de la mise à jour des licences et du support ont mieux résisté, mais, à niveau égal par rapport à l’an dernier, en raison du lissage provoqué par un taux de change défavorable. Un dollar fort entame les bénéfices des multinationales basées aux États-Unis, parce que la valeur des ventes est réduite quand elle est reconvertie en devises étrangères.
Lors d’une téléconférence organisée autour des résultats, Larry Ellison a déclaré que les services cloud étaient une activité intéressante pour Oracle, mais qu'il fallait du temps pour en récolter les bénéfices. « Par exemple, si un client débourse 1 million de dollars pour acheter de nouvelles licences logicielles, Oracle gagne 1 million de dollars immédiatement, et recueille 3 millions de dollars en support et en maintenance au cours des 10 années suivantes », a-t-il expliqué. « Dans le cas des services de cloud, si un client signe pour un abonnement de 1 million de dollars, Oracle ne gagne rien à l’avance, mais encaisse 1 million de dollars chaque année pendant 10 ans. C’est donc pour nous une activité bien plus lucrative », a encore expliqué le président d’Oracle. En théorie du moins, puisque rien ne garantit que le client renouvellera son contrat pendant 10 ans. Et la vente de services cloud à court terme a un impact négatif sur la rentabilité parce que, même si Oracle ne reçoit pas d’argent immédiatement, il doit quand même régler les commissions et autres coûts. « Ce basculement vers le cloud a pour effet d'abaisser à court terme le bénéfice par action, mais dans le temps, il augmentera de manière significative », a déclaré la coCEO Safra Catz.
Des marges très confortables sur le cloud
Selon Larry Ellison, les services cloud sont une activité très rentable. « Ça va vous choquer, mais les marges bénéficiaires sur les ventes de logiciels cloud sont à peu près les mêmes que celles de la vente de licences et de support. C’est même incroyablement rentable », a-t-il déclaré. Au cours de cette conférence, ce dernier a aussi pris beaucoup de temps pour expliquer que la croissance d’Oracle était plus rapide dans les applications cloud que celle de ses rivaux Salesforce.com et Workday – même si ce n’est pas très surprenant, dans la mesure où cette activité est tout à fait récente pour Oracle. « De toute évidence, notre activité cloud est entrée en hypercroissance », a ainsi déclaré le président d’Oracle. « Notre chiffre d'affaires total pour le trimestre clôturé au 31 mai était de 10,7 milliards de dollars », a indiqué l’éditeur. « C’est 5 % de moins qu’il y a un an et ce chiffre n’atteint pas les 10,9 milliards de dollars prévus par les analystes financiers », selon Thomson Reuters. Le bénéfice net a atteint 2,8 milliards de dollars, en baisse de 24 % par rapport à l’an dernier. Sans tenir de compte de certains éléments non récurrents, le bénéfice par action était de 0,78 dollar, bien en deçà des prévisions des analystes qui tablaient sur 0,86 dollar.
L’activité d'Oracle a montré des signes de ralentissement : par rapport à l'année précédente, au dernier trimestre, ses ventes sont restées stables, mais c'est la première fois en plus de deux ans que ses ventes globales chutent. Cette baisse est en grande partie le fait de l'appréciation du dollar, qui fait que les produits américains sont plus chers à acheter à l'étranger. Oracle a déclaré que sans l'effet de change son chiffre d'affaires total aurait augmenté de 3 %. Mais même en tenant compte de l'effet de change, les ventes de nouvelles licences logicielles ont diminué de 10 %. Les revenus provenant des mises à jour de licences et les frais de support ont grimpé de 8 % sur cette base, et les recettes totales en hardware ont grimpé de 5 %.
En réponse à Visiteur6410 selon qui " M. Limam, tout "expert" qu'il se dise, ne connait de toute évidence pas les offres cloud d'Oracle. Il ne fait référence qu'aux Fusion Apps", je souhaite apporter les précisions suivantes:
Signaler un abus1. J'étais chez Oracle lorsque les premières applications Fusion ont commencé à être développées, et ces applications forment le noyau des applications d'origine Oracle dans le cloud (même s'il ne s'agit pas de cloud natif, car Fusion a été développé au départ pour être des applications sur site ou "on premise".)
2. Un simple parcours des différents billets que j'ai écrits sur mon blog, Ahmed's Universe, montre que ma soi-disant ignorance des offres cloud d'Oracle est quand même limitée car je les ai analysées en détail.
3. A part Fusion (qui est du faux SaaS comme expliqué précédemment), les autres offres cloud d'Oracle sont des pièces rapportées (Taleo par exemple) qui soulèvent d'elles mêmes des problèmes liés à la multiplicité des équipes, des modèles de données, d'architecture, d'intégration etc.
Ahmed Limam
Consultant/expert indépendant, Systèmes d’information
Paris
M. Limam, tout "expert" qu'il se dise, ne connait de toute évidence pas les offres cloud d'Oracle. Il ne fait référence qu'aux Fusion Apps.
Signaler un abusSa première phrase frise en l'occurrence le ...
Il faut peut être également chercher la baisse des revenus d'Oracle dans les intenses campagnes d'audit de licences et leur politique complètement débile concernant la virtualisation qui commencent à faire fuir les clients. En ce qui me concerne, nous avons déjà changé de fournisseur de base de données sur plusieurs applications.
Signaler un abusIl faut peut être également chercher la baisse des revenus d'Oracle dans les intenses campagnes d'audit de licences et leur politique complètement débile concernant la virtualisation qui commencent à faire fuir les clients. En ce qui me concerne, nous avons déjà changé de fournisseur de base de données sur plusieurs applications.
Signaler un abusMoi je suis "utilisateur indépendant" et je prétends que le Cloud est une vaste foutaise et un gigantesque attrape-nigaud ! De plus il fait consommer cent fois plus d'énergie et justifie la construction de centrale électriques encore plus gourmandes en énergies fossiles et autre uranium. Pour quel résultat ? Des milliards de photos inutiles et de mauvaise qualité prises par des portables encore plus inutiles ! Des milliards de données qui ne serviront à personne et, pour celles des entreprises, qui peuvent encore plus facilement être "captées" par des fouilles-web, genre NSA, et autres hackers et espions industriels de par le monde. Franchement, je n'ai qu'une chose à dire : si vous avez des données sensibles, surtout évitez la propagation sur les serveurs de la toile. Vous ne savez même pas où vous les déposez ! Et je ne m'appelle ni Oracle ni M. Liman, tout consultant machin chose qu'il soit. Je suis le quidam de base qui se pose des questions évidentes sur ce que nous faisons aujourd'hui avec des milliards de données inutiles qui sont encore plus dangereuses que nos poubelles ordinaires pour la survie de la planète. Et que quelques expert, consultant ou spécialistes me démontre le contraire !
Signaler un abusOracle et Larry Ellison (les deux sont interchangeables) ne comprennent rien à l'informatique du XXIème siècle. Et on comprend pourquoi: quand on est né dans l'informatique du XXème siècle, ça revient à la préhistoire pratiquement. Le cloud est arrivé et Larry a tout fait pour le minimiser en prédisant qu'aucune entreprise n'irait placer ses données à l'extérieur ni utiliser un logiciel en ligne. Or, de plus en plus d'entreprise font exactement ça, donc la nouvelle ligne de produits d'Oracle Fusion trouve peu d’acquéreurs.
Signaler un abusDu coup pourquoi les entreprises dépenseraient-elles des milliards à acheter la license base de données d'Oracle (sa vache à lait) si elles n'en ont plus beoin? Et puis, si vous accédez à un logiciel via un navigateur internet et que vos données sont stockées chez le prestataire, vous n'avez plus besoin de serveurs non plus.
Des clients historiques d’Oracle en France, tells que Alstom, Danone ou Lafarge sont passés au cloud avec des vrais produits cloud (SaaS) tels que Workday. Dans le domaine du CRM Salesforce est devenu le premier éditeur mondial toutes categories (on-premise et cloud) confondues. La tendance à la chute constante des revenus d’Oracle, que révèle l’article, ne pourra que se poursuivre. Ne s’improvise pas éditeur dans le cloud qui le veut, mais qui sait le faire, et de préfère en natif dès les débuts.
Ahmed Limam
Consultant/expert indépendant, Systèmes d’information
Paris