Une belle prise et une polémique. Le dernier recrutement d’Amazon ne passe pas inaperçu. En effet, selon un document déposé à la SEC, la firme américaine informe de la nomination à son comité de direction, le général Keith Alexander.
Les états de service du haut gradé sont éloquents. Il est connu pour avoir été le directeur de la NSA de 2005 à 2014 et chef du cyber-commandement américain de 2010 à 2014. Il est actuellement co-CEO et président de la société IronNet Cybersecurity. Amazon intègre donc une grande expertise en matière de cybersécurité et de cyberdéfense à son board. Des compétences utiles à l’heure où le groupe créé par Jeff Bezos conteste l’attribution à Microsoft du contrat cloud du Pentagone, dit Jedi. Le général Keith Alexander connait les arcanes de la Défense américaine et pourra être force de proposition et de lobbying. Le contrat Jedi est estimé à 10 milliards de dollars sur 10 ans.
Une polémique et un recrutement en France
Toutefois, cette nomination est polémique, car le nom de Keith Alexander est aussi associé à l’affaire Snowden. Le lanceur d’alerte, exilé en Russie, avait publié plusieurs documents montrant le programme de surveillance massive de la NSA, baptisé Prism. D’autres révélations avaient mis en lumière les différentes méthodes de l’agence gouvernementale pour pirater et espionner des personnes via les technologies.
Amazon a l’air d’apprécier particulièrement les talents provenant du secteur public, comme le montre une autre nomination mais dans l'Hexagone cette fois-ci. En effet, AWS France a recruté pour sa division « secteur public » Guillaume Neau, ancien délégué ministériel aux industries de sécurité et à la lutte contre les cybermenaces. Il avait participé en 2018 au projet France Identité Numérique.
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