En plein essor, le développement no-code nécessite des besoins constants en compétences sans que l’offre de tels profils ne puisse suivre. Francis Lelong, cofondateur et directeur général d’Alegria.tech,un studio de projets no code, estime en effet que dans ce domaine, la demande en créateurs d’applications est particulièrement forte. Cet entrepreneur qui pratique les technologies no-code depuis plusieurs années s'est lancé dans la création d'une quinzaine d'entreprises dont Sarenza. En 2016, c'est avec Airtable qu'il découvre ces outils. « Nous estimons que d’ici 2025, il faudra en former au minimum 100 000 rien qu’en France », considère ce dernier. Thomas Bonnenfant est co-fondateur et dirigeant d'Alegria Academy une formation aux métiers du no-code accessible a tous. Il considère-lui aussi que cette technologie permettant de créer des applications web ou mobiles de manière intuitive avec des outils automatisant la programmation assure une employabilité maximale à ceux qui la choisissent.
L’académie est ouverte quel que soit l’âge ou le niveau de formation. D'une valeur de 9 200 € HT; elle peut toutefois être prise en charge à 100% par les dispositifs de financement public (Pôle Emploi, OPCO-Alternance). Conditions pour y être éligibles? Etre inscrit à Pôle Emploi et instruire un dossier lors de l'alternance sur la base d'un contrat de professionnalisation. Prônant la parité dans les métiers du domaine du développement, elle entend intégrer 50% de femmes. Pour la première édition qui sera lancée dès février 2022, une promotion accueillera 30 étudiants dans un cursus favorisant largement la mise en pratique et la collaboration. L'ambition est d’accompagner 250 apprenants en 2022 avec une barre fixée à 25 000 candidats formés d’ici cinq ans. Dans cette optique, l’école s’apprête à ouvrir rapidement des sessions partout en France d’abord, à Nantes, Lille, Lyon et Nice pour contribuer au développement de la communauté de professionnels d’apps no code sur le territoire national. Le cap sur les marchés internationaux fait également partie de la roadmap, avec des implantations de l’académie prévues en Allemagne et au Royaume uni pour le premier trimestre puis aux Etats-Unis à la fin de 2022.
Un modèle basé sur l'apprentissage en entreprise
La formation se déroule sur douze mois, dont neuf en alternance. A l’issue de leur apprentissage, les étudiants auront acquis des compétences solides en no-code. Ils seront capables de développer une solution digitale avec une vision produit (via l’UX, l’UI, le design thinking, la méthode Scrum, etc.), et en utilisant des plateformes telles que Webflow, Integromat, Airtable, Bubble ou Notion. Ils auront aussi assimilé une connaissance des basiques des technologies web (HTML, CSS, JS, bases de données, etc.). Une trentaine d’entreprises partenaires - parmi lesquelles La FDJ,le groupe Lafarge, Prisma Media, Petite Mendigote, Qonto, Reiko et bien d’autres- proposeront un contrat de travail à tous les étudiants à la fin du cursus. Avec des salaires alléchants à la sortie, soit 38 000 euros bruts annuels pour un CDI, et 400 euros de taux journalier pour un freelance, revendique l’établissement.
Deux campus seront installés en plein coeur de la capitale, dans le 9ème et le 2nd arrondissement de Paris. Le cursus n’exige aucun diplôme ni prérequis technique. La sélection se fait sur les softskills, essentiellement, puis sur le degré de motivation des candidats et sur la recherche des recruteurs qui proposent à ces derniers un contrat de professionnalisation. Le cursus sera bientôt reconnu par l'Etat avec une demande d'homologation adressée au Répertoire national des certifications professionnelles (RNCP).
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