L'association française des opérateurs de réseaux et de services de télécommunications (AFORS Télécom) regrette dans un communiqué le choix de l'ARCEP de ne pas réguler a priori les offres de téléphonie sur accès à haut débit, un choix entériné la semaine passé par la Commission Européenne . Selon l'AFORST, " la différence de traitement retenu entre la VoB [voix sur large bande, NDLA] et la voix classique ouvre la porte à des pratiques anti-concurrentielles de l'opérateur historique, dominant sur le marché de la téléphonie, par le biais d'offres de voix sur large bande que les autres opérateurs ne pourraient pas concurrencer, faute d'offre de gros adaptée de la part de France Télécom". Le premier propose un bouquet internet +téléphonie illimitée +TV à 29,9 € par mois en zones dégroupées tandis que le second facture 29,95€ par mois pour un abonnement en dégroupage total avec internet, téléphonie illimitée et TV. Par comparaison, l'offre équivalente chez Wanadoo coûte actuellement 46,90€ par mois (en promotion par rapport au tarif standard de 54,90€).
Malgré cette situation, l'AFORS s'estime obligée de souligner que la surveillance du marché de la voix large bande "doit s'exercer a priori et non a posteriori, en suivant le principe déjà énoncé par l'ARCEP selon lequel l'opérateur historique ne doit pas pouvoir lancer une offre de détail si elle ne peut pas être concurrencée sur la base de ses offres de gros". Et d'ajouter qu'il est "indispensable que l'ARCEP mette en place une surveillance a priori de la voix sur large bande comme mesure de précaution, et ce d'autant plus que la concurrence sur les télécommunications fixes est fragilisée par l'absence persistante d'une offre de dégroupage total économiquement viable et d'une offre de vente en gros de l'abonnement téléphonique effective". Une solution alternative serait peut-être pour l'AFORS d'inciter ses membres à accroître leurs investissements dans l'infrastructure et dans le dégroupage, notamment hors des grands centres urbains, afin de ne plus dépendre des offres de gros de France Télécom. Mais il est sans doute plus économique de s'en prendre à l'opérateur historique et au régulateur...
L'AFORST verse des larmes de crocodiles sur la régulation de la téléphonie IP
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