Le coronavirus et la baisse des cours du pétrole vont-ils contrarier l'OPA hostile que Xerox tente actuellement de mener sur HP ? Telle est la question que se posent nos confrères de CRN, à l'heure ou le constructeur subit de plein fouet la tempête que ces deux facteurs font souffler sur les places boursières. Entre le 3 mars, date à laquelle il a rendu son offre de rachat officielle, et le 10 mars, le cours de son titre est passé d'un peu mois de 32 $ à 28,69 $. Pour mémoire, le constructeur propose aux actionnaires de HP d'acquérir leurs actions pour un prix unitaire de 24$. Le paiement serait effectué numéraire à hauteur de 18,40$, et le reste (5,60 $) par échange de titres, sur la base de 0,149 action Xerox par action HP.
L'échange d'actions dévalorisé de 23%
Mais cette offre repose sur un cours du titre Xerox de 37,68 $ au 6 février. De fait, la forte baisse de la valeur de l'action entraîne mathématiquement un recul de ce que pourraient tirer les actionnaires de HP d'un échange de titres. A un cours de 28,69 $ par action Xerox, le montant est ramené à 4,27 $.
Pour l'heure, tout cela n'a en rien entamé la volonté de Xerox de mener à bien son OPA. Dans un communiqué publié le 10 mars, le constructeur a réitéré le fait que son offre initiale demeure dans des termes inchangés. Mais qu'en sera-t-il si sa capitalisation boursière ne remonte pas suffisamment ? Deux solutions sont possibles. La première consisterait à proposer plus de cash aux actionnaires de HP. L'autre serait d'offrir plus d'actions Xerox. Mais le risque serait alors de voir les actionnaires de HP devenir majoritaires dans le nouvel ensemble.
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