La très jeune ESN Livingston va s'appuyer sur un acteur historique du conseil et de l'intégration. Keyrus vient, en effet, de prendre une part majoritaire (67%) dans le capital de la SSII, le solde étant toujours réparti entre le fondateur, Fabrice Haccoun, et quelques cadres de l'entreprise. Les discussions ont commencé en octobre dernier. Un fonds d'investissement était en concurrence avec Keyrus, mais Livingston dit avoir trouvé plus de synergies potentielles avec ce dernier. Les deux entreprises sont, en effet, très complémentaires. « Nous avons un positionnement très orienté vers la stratégie, la gouvernance et l'architecture des données. [...] Et nous venons nous intégrer parfaitement entre la partie Keyrus Management, sur le consulting en stratégie, et la partie intégration. Il y avait un chaînon manquant entre les deux pour relier ces deux activités », selon Fabrice Haccoun.
La vingtaine de salariés de Livingston va donc rejoindre les locaux de Keyrus. Si elle est désormais une division de la SSII, la jeune entreprise garde sa marque et son indépendance. Elle apporte aussi quelques clients qu'elle n'a pas en commun avec son acquéreur (La BRED du groupe BPCE par exemple) ainsi que des prospects. Livingston aura aussi accès au portefeuille de fournisseurs de Keyrus, beaucoup plus développé que le sien, avec notamment les solutions de Snowflake. L'ESN, qui adresse majoritairement les banques et le retail, voulait s'étendre à d'autres secteurs. Grâce à Keyrus, ce sera possible auprès de clients des industries pharmaceutique et automobile. Les deux entreprises travaillent ensemble sur les appels d'offres qu'elles reçoivent, en constituant des équipes issues des deux entités en fonction des demandes. Fabrice Haccoun indique qu'au 2 janvier, 10 appels d'offres ont été traités de façon coordonnée par Livingston et Keyrus.
Doubler les effectifs sur un an
En termes de RH, le responsable de Livingston ambitionne de quintupler ses effectifs en trois ans. Dès la fin 2020, la SSII devrait être passée à 40-45 collaborateurs. Mais l'ESN compte favoriser les recrutements de spécialistes et conserver une taille raisonnable selon la volonté de son fondateur. De son côté, Fabrice Haccoun garde ses fonctions au sein son entreprise. Comme responsable de division, il prend logiquement part au comex de Keyrus, et dit ne pas rester fermé à prendre des fonctions opérationnelles au sein du groupe si la proposition lui est faite.
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