« Durant le confinement, notre activité a pu continuer avec une cadence plutôt soutenue », nous a confié lors d’un entretien José Rodrigues, directeur général de Lenovo France. « Et, nous avons conservé un bon rythme pour les livraisons grâce à nos propres usines de fabrication sur tous les continents. Avec le confinement progressant géographiquement, une usine pouvait fermer, une autre redémarrer. Nous n’avons pas connu de pénurie en Europe, grâce à notre logistique et la production dans notre usine hongroise ».
Interrogé sur l’activité de Lenovo DCG France et l’évolution des projets dans les entreprises, le dirigeant nous a confié qu’un certain nombre de projets se sont accélérés alors qu’il a fallu mettre les employés en télétravail avec les outils et les ressources disponibles dans les datacenters durant la première semaine de confinement. « Beaucoup de grands comptes ont mis des projets en stand-by, tandis que les ETI et le secteur public ont continué à dépenser », remonte Mr. Rodrigues.
Un supercalculateur Lenovo dans l'Essonne
Interrogé comme ses concurrents sur les perspectives à venir en France, le dirigeant de Lenovo nous a expliqué qu’il attendait encore de voir comment le marché va rebondir. « Il n’y a pas de recovery rapide mais une remontée lente ». Certaines activités restent toutefois très dynamiques comme le HPC, qui nécessite des investissements conséquents. « Les projets [HPC] amènent beaucoup de bénéfices, notamment en termes de communication autour du Covid, car les ressources des supercalculateurs sont très sollicitées. Dans le Top500, vous trouvez 180 systèmes Lenovo, et, en France, nous avons des discussions avec une école d’ingénieurs en région parisienne ». Dans le monde HPC, un des faits marquants est la remontée d’AMD avec ses puces Epyc. « Nous les avons intégrés à beaucoup de serveurs. Il est toujours préférable d’avoir deux sources d’approvisionnement pour garder le lead sur l’innovation ». Questionné sur la pertinence des puces ARM sur marché des serveurs, le dirigeant remonte que « Lenovo a des choses en R&D, mais pas encore de produits au catalogue. Et, le HPC sera servi avant les serveurs traditionnels; l’horizon est plus lointain pour ces derniers ».
« L’adoption du cloud est aujourd’hui significative même si toutes les applications legacy ne sont pas candidates au cloud. Le mode hybride est très prisé en France avec du HCI avec nos partenaires Nutanix, VMware ou Microsoft », nous a confié José Rodrigues. « L’hyperconvergence est vraiment au coeur des préoccupations infrastructures des entreprises ». Si le HCI associé le compte et le stockage dans un même noeud, le stockage traditionnel reste une entité à part entière chez Lenovo qui s’est associé il y a deux ans à NetApp pour remplacer le précédent partenariat noué avec EMC, tombé dans l’escarcelle de Dell. « En Europe, le partenariat avec NetApp fonctionne très bien là où ce dernier s’est désengagé. En France, nous avons mis en place un axe de collaboration totalement autonome sur les solutions d’entrée de gamme pour assurer du volume ». Pour les projets haut de gamme et capacitifs, pour trouver des cibles complémentaires, le dirigeant nous a indiqué que « les compétiteurs de NetApp sont nos compétiteurs. Nous arrivons donc à trouver des approches communes ».
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