L'association de défense des consommateurs UFC Que Choisir a demandé jeudi 19 novembre aux opérateurs de ne plus utiliser les termes "Internet" et "Illimité", fréquemment associés aux offres d'abonnement au réseau Internet mobile. En réaction aux derniers incidents de surfacturation d'abonnés Orange, l'association de défense des consommateurs estime que les consommateurs sont induits en erreur sur des accès en illimité qui ne le sont pas en réalité."Le fond du problème tient au fait que l'accès illimité ne l'est pas, puisque la quantité de données disponibles est limitée à quelques giga-octets (1 ou 2 généralement). Au-delà de ce quota, le consommateur pourrait avoir à payer", indique l'UFC dans un communiqué. Un illimité sérieusement encadré dans les faits Pour le cas de l'accès à Internet sur mobiles, l'association dénonce les limites imposées par les opérateurs sur les forfaits commercialisés, alors que l'outil Internet s'est justement développé "sur le principe d'un accès universel". Elle souligne que l'accès à plusieurs services demeure interdit, comme la téléphonie en IP ou l'accès aux réseaux peer to peer, et que l'utilisation de certains services donnent lieu à des paiements supplémentaires, compte tenu de la quantité de données nécessaires (téléchargement audio-vidéo, streaming, télévision de rattrapage, échange de photos, etc.). L'UFC indique avoir eu connaissance de nombreux témoignages de consommateurs qui ont eu le même type de problèmes de surfacturation. Mais "parce que les montants étaient moindres (10 à 30 euros) et parce que les opérateurs arguaient d'une mauvaise utilisation de cet outil, ces consommateurs ont payé", poursuit l'association. De simples accès limités à des services en ligne "Par conséquent peut-on vraiment prétendre vendre de l'internet lorsqu'il s'agit de prestations assorties d'autant d'impossibilités ? Là aussi la dénomination 'Internet' est totalement hors de propos. Internet est un ensemble d'usages qu'il est de facto impossible d'utiliser avec les connexions 3G des clés USB et des téléphones mobiles", ajoute le communiqué. L'UFC-Que Choisir demande à ce que les opérateurs n'utilisent plus les termes "Internet" et "Illimité" pour vendre des prestations "qui ne sont finalement que l'accès en ligne à des services spécifiques et de manière limitée". En moins d'une semaine, trois cas de facturation abusive pour des connexions Internet via une clé 3G Orange ont été médiatisés. Le dernier en date dénonce un montant de facture s'élevant à près de 160.000 euros.