Après cinq bêtas et une version RC, Internet Explorer débarque enfin sur les postes de travail. Un premier pas dans l'ère Vista et une porte d'entrée indissociable du Web 2.0 Microsoft vient enfin de publier aujourd'hui jeudi 19 octobre la version finale d'Internet Explorer 7. Disponible pour l'heure uniquement en langue anglaise et en téléchargement, le digne successeur d'IE 6 devrait déferler sur les postes de travail via les systèmes de mise à jour Automatic Update et Windows Update (catalogué haute priorité) dès le mois prochain. Avant d'arriver en français "dans les semaines à venir", indique un communiqué de Microsoft (ce matin, Microsoft France avançait la date du 30/10). IE 7 reste actuellement téléchargeable depuis le site de l'éditeur pour XP SP2, XP 64 bit et Windows Server 2003 SP1. Comme entrevu dans les cinq bêtas et la RC1 (release candidate, candidate à la sortie), le navigateur met l'accent sur la sécurité : filtre anti-phishing, outil de contrôle parental, client du système Infocard (sélecteur d'identité). Il affiche également une interface remaniée : navigation par onglets, support du RSS, recherche rapide personnalisable. Pour les développeurs, Microsoft affirme avoir amélioré le support des standards liés aux feuilles de style (CSS). Un nouveau départ pour IE, avant l'arrivée de Firefox 2.0 IE7 devrait redonner à Microsoft l'impulsion nécessaire sur le marché des navigateurs. Tout en préservant plus de 85% du marché (source OneStat, octobre 2006), les parts de marché de l'éditeur sur ce segment fondaient régulièrement comme neige au soleil au profit notamment de Firefox de Mozilla, du navigateur Safari de MacOS X ou d'Opera. Le navigateur Mozilla, quant à lui, plafonnait à 11.49 %, en léger fléchissement depuis juillet (- 1,44%). Dans ce contexte, la bataille des navigateurs devrait prendre une nouvelle orientation avec la sortie très prochaine de la version 2.0 de Firefox (actuellement en RC3). Un affrontement mené sur le front des fonctionnalités (notamment de sécurité), mais surtout sur celui de leur capacité à appréhender l'accès aux nouveaux services en ligne du Web 2.0 -dont le moteur repose sur l'exécution javascript sur le poste client. Microsoft dispose dans ce domaine de l'avantage d'une formule "tout-intégrée", en collant IE 7 à la puissance de ses services Live. Un parti que semble avoir pris Yahoo en sortant, le jour même de l'annonce d'IE 7, une version optimisée du navigateur pour ses services. Firefox pourrait de son côté compter sur le support de géants comme Google, très soucieux de maintenir des relations étroites avec l'Open Source (notamment avec la communauté OpenOffice). Une première faille ternit l'inauguration d'IE7 En tout cas, IE renoue avec rapidement avec la tradition des trous dans les navigateurs : quelques heures après la publication d'IE 7, les chercheurs en sécurité du Danois Secunia ont découvert une première faille dans le code du navigateur. Le trou, bénin (répertorié "less critical"), est l'héritage d'une faille d'IE6, bien connue de Microsoft, rapportent les experts sur leur site.