Pour beaucoup, la robotisation - le remplacement des hommes par les machines est effrayant. Ces personnes s’inquiètent de l’impact négatif de l’automatisation des taches sur la société. Cependant, cette crainte est non-fondée, parce que chaque fois qu’un humain est remplacé par une machine, la société dans son ensemble devient plus riche. Oui, vous avez bien lu ! Chaque fois qu’un robot remplace un être humain, la société devient plus riche ! Illustrons cela à l’aide d’un exemple très simple. Supposons une île auto-suffisante habitée par 10 personnes qui vivent de la pêche d’un bateau collectif. Les 10 personnes pêchent chacune à l’aide d’une canne à pêche. Supposons maintenant qu’une innovation technologique en matière de pêche fasse son apparition sur l’île : le filet de pêche. Dorénavant, à la place d’une canne, un large filet est utilisé. Grâce à ce filet, désormais 2 personnes suffisent pour pêcher autant de poissons que 8 cannes à pêche : une personne pilote le bateau et l’autre jette le filet.
En surface, il semble effectivement que le chômage ait augmenté de 0 à 80% avec l’arrivée du filet de pêche, puisque 8 personnes sur 10 sont maintenant sans emploi. Cependant, bien que ces 8 personnes sont chômage, la société dans son ensemble est toujours aussi riche qu’avant, puisqu’elle reçoit toujours la même quantité de poissons que celle qui était pêchée par ces 8 personnes. C’est exactement ce qui arrive chaque fois qu’un robot, une machine ou une innovation technologique majeur remplace ou automatise le travail d’un humain. A court terme, la société est toujours aussi riche parce qu’elle reçoit toujours le produit du travail de l’humain qui a été remplacé par le robot, et dans le long terme, elle sera même plus riche lorsque celui-ci trouvera un nouveau travail.
La richesse accrue par automatisation et élimination des tâches les moins productives
Maintenant la question qui se pose est comment gérer le problème de chômage créé par l’automatisation du travail ? Dans l’exemple de notre île, le gouvernement a deux options : soit il taxe à 80% les 2 personnes qui continuent la pêche et redistribue entièrement ces 80% aux 8 personnes qui sont chômage. Soit il aide les 8 personnes en chômage à trouver de nouveaux emplois. Malheureusement, la première option est celle qui appliquée aujourd’hui au problème de la robotisation…. Ce type d’accroissement de productivité massive (2 personnes faisant le travail de 10) est ce qui arrive dans l’économie numérique. La majorité des emplois même ceux de cadre que nous avons vont inévitablement finir automatisés demain. Chaque fois qu’un travail salarié existe quelque part, gardez à l’esprit que ce n’est qu’une question de temps avant qu’un entrepreneur talentueux trouve le moyen de l’automatiser (Uber, Airbnb, McDonald, ça vous rappelle quelque chose n’est-ce pas ?).
Dans l’économie numérique dans laquelle nous sommes, la richesse est accrue par automatisation et élimination des tâches les moins productives et création d’emplois plus productifs. A mesure que l’innovation technologique progresse, des emplois sont supprimés, le chômage augmente mais le PIB reste constant parce que la société continue de recevoir les produits et services des emplois détruits par le biais de la technologie. Par contre, le PIB va drastiquement augmenter lorsque l’employé remplacé trouvera un nouvel emploi. Ceci est le nouveau processus économique, technologique ou alchimique nous avons envie de dire, par lequel la richesse est créé dans l’ère numérique. Aussi mauvais que le chômage puisse paraître, il n’est que la première étape du processus alchimique conduisant à la création de richesse.
Le dilemme du chômage paradoxal
Le problème - ou le dilemme auquel fait face la société aujourd’hui - est le cycle de chômage paradoxal par lequel plus de richesse est créé dans la société : chaque année, alors que nous emplois sont détruits ou automatisés par l’Intelligence artificielle ou autre technologie efficiente, on constate une forte disparité grandissante dans notre population : l’employé qui perd son emploi est de moins en moins celui qui en trouve. L’intelligence artificielle semble créer une classe d’anciens employés qui manque les compétences nécessaires pour décrocher les nouveaux emplois créés, et une autre classe d’employés dont les opportunités sont sans limites. Chief Digital Officer, Data scientist, Consultant Big Data, Growth Hacker, sont autant de métiers créés par l’évolution technologique qui ne sont pas nécessairement à la portée d’anciens employés. De l’autre côté, dans l’industrie automobile, si vous étiez un mécanicien expérimenté dans la réparation des carburateurs, vous seriez expulsés du marché lorsque ceux-ci étaient progressivement remplacés par les injecteurs de carburant. Le même raisonnement s’applique lorsque les tableaux de bord mécaniques des véhicules étaient progressivement remplacés par des tableaux de bord électroniques, etc. Clairement, les technologies évoluent tellement vite que mettre à jour ses compétences par rapport à leur évolution est inutile.
Que faire lorsque votre emploi actuel sera obsolète demain à cause de l’automatisation par un robot ? Tout d’abord, la solution ne consiste pas à devenir un spécialiste. Lorsque vous vous spécialisez, surtout technologiquement, vous prenez le risque d’être obsolète à peine quelques mois ou années plus tard. Le temps moyen de péremption d’une technologie aujourd’hui est estimé à 6 mois. Si vous étudiez bien les entreprises qui ont mis les clés sous le paillasson comme Kodak ou les maisons de disques, vous vous rendrez compte que la spécialisation, qui a pendant longtemps été leur point fort est devenu avec l’évolution technologique leur point faible. Kodak n’a pas pu s’adapter au changement de la pellicule vers le numérique, Nokia n’a pas su s’adapter des téléphones à claviers aux smartphones. Les fabricants de cassettes n’ont pas su s’adapter à l’arrivée de CD, etc. La solution consiste à développer une compétence générique, une compétence qui vous permettra d’acquérir de nouvelles compétences à mesure que la technologie progresse. Par exemple, l’apprentissage d’une langue. La langue est une compétence générique car elle vous permet de développer d’autres compétences. Au lieu d’étudier Scala, étudiez la programmation fonctionnelle, au lieu d’étudier Spark, apprenez la programmation distribuée, au lieu d’apprendre Word 2016, apprenez le traitement de texte. L’idée est d’éviter de fonder votre compétence sur la spécialisation sur une technologie et ainsi éviter de « vous retrouver avec des compétences qui ne servent plus à rien » comme l’a si bien dit Henri Steele Commager. Ce type de compétence générique qui vous permet d’acquérir d’autres compétences est appelé par les économistes les compétences de bases. Nous aimons le qualifier par compétences de long terme.
Alors, à la question : « les robots vont t’ils détruire nos emplois », notre réponse est oui ! Mais paradoxalement, ils nous rendront proportionnellement riches et bien plus si nous avons les compétences de base pour saisir les nouvelles opportunités qu’ils créeront.
Merci beaucoup! J'AI énormément apprécié vos arguments au sujet de l'impact de la robotisation des entreprises sur l'emploi.Je suis moi-même un fan de la robotique et de l'intelligence artificielle, et je suis du même avis que vous à ce sujet.Pour éviter le chômage accrue de demain, les gens doivent beaucoup plus se pencher vers des connaissances plus généralisées.Mais la vraie question est: Ne peut-on pas lutter contre Cela? En trouvant des vrais solutions à ce problème!🤗
Signaler un abusil faut savoir que la multiplication des robots industriels et leur adaptation très rapide à un grand nombre de tâches manufacturières ou logistiques exposent aussi les travailleurs à des risques pour leur sécurité : ceci est d’autant plus accentué dans les cas des nouveaux robots collaboratifs qui partagent un même espace de travail, en réalisant des travaux avec les opérateurs : http://www.officiel-prevention.com/formation/fiches-metier/detail_dossier_CHSCT.php?rub=89&ssrub=206&dossid=546
Signaler un abusLe seul compliment que peut faire un médiocre à un talentueux c'est une critique négative et infondée. Avait déclaré un auteur. Aujourd’hui je comprends tout le sens de cette citation.
Signaler un abusPour ma part je pense qu’un article écrit est surtout un point de vue par rapport à un savoir ou à des connaissances que nous disposons dans un domaine précis. Un point de vue n’est pas un dogme, mais un débat qui permet à chacun de dire ce qu’il pense… face à une situation ou un fait.
Je suis assez surpris de constater la haine associée à la critique négative et aux manque de connaissance que donnent certains individus à l’encontre d’une personne qui prend la peine d’écrire un article à titre gracieux face à une avancée technologique.
J’ai lu cet article qui est d’ailleurs très bien rédigé et reflète à 100% la réalité d’aujourd’hui face à l’avancée technologique. Merci à ce brave et jeune auteur pour son article.
Malheureusement on n’arrête pas le progrès, et ce donc l’auteur fait allusion dans son article est bien ce qui pourra se passer demain, ce qui est d’ailleurs en train de se passer déjà, pas mal de boulots sont remplacés de nos jours par les machines. L’exemple des pêcheurs et le grand filet est un bon exemple. Le fait que 2 personnes puissent réaliser le travail de 10 personnes est déjà une bonne nouvelle (technologiquement). Je préfère voir le verre à moitié plein… mais la vraie question reste : Que vont faire les 8 pêcheurs qui ne pêchent plus? Même si la richesse continue à se créer. Car personne ne souhaite perdre son travail même face à une avancée technologique… d’un point de vue informatique, je partage tout à fait les propositions de réponse de l’auteur qui a pris un très bon exemple et semble avoir une parfaite maitrise de son domaine.. D’un point de vue social, tout dépendra de la motivation, de la capacité de tout un chacun à se reconvertir et des conditions que peut offrir l’ETAT à ceux qui souhaitent entreprendre… Les 8 pécheurs restant, 2 peuvent se mettre ensemble pour créer une société de nettoyage de «filet» comme cela les 2 pécheurs pourront leur confier le nettoyage de leur file, d’autres peuvent également se mettre ensemble peur créer un restaurant spécialisé dans le poisson, les 2 pécheurs pourront ainsi leur livrer du poisson et etc…
Et lorsque les 8 autres pécheurs auront trouvé de nouveaux boulots, le PIB va drastiquement augmenter et chacun sera content.
Le seul compliment que peut faire un médiocre à un talentueux c'est une critique négative et infondée. Avait déclaré un auteur. Aujourd’hui je comprends tout le sens de cette citation.
Signaler un abusPour ma part je pense qu’un article écrit est surtout un point de vue par rapport à un savoir ou à des connaissances que nous disposons dans un domaine précis. Un point de vue n’est pas un dogme, mais un débat qui permet à chacun de dire ce qu’il pense… face à une situation ou un fait.
Je suis assez surpris de constater la haine associée à la critique négative et aux manque de connaissance que donnent certains individus à l’encontre d’une personne qui prend la peine d’écrire un article à titre gracieux face à une avancée technologique.
J’ai lu cet article qui est d’ailleurs très bien rédigé et reflète à 100% la réalité d’aujourd’hui face à l’avancée technologique. Merci à ce brave et jeune auteur pour son article.
Malheureusement on n’arrête pas le progrès, et ce donc l’auteur fait allusion dans son article est bien ce qui pourra se passer demain, ce qui est d’ailleurs en train de se passer déjà, pas mal de boulots sont remplacés de nos jours par les machines. L’exemple des pêcheurs et le grand filet est un bon exemple. Le fait que 2 personnes puissent réaliser le travail de 10 personnes est déjà une bonne nouvelle (technologiquement). Je préfère voir le verre à moitié plein… mais la vraie question reste : Que vont faire les 8 pêcheurs qui ne pêchent plus? Même si la richesse continue à se créer. Car personne ne souhaite perdre son travail même face à une avancée technologique… d’un point de vue informatique, je partage tout à fait les propositions de réponse de l’auteur qui a pris un très bon exemple et semble avoir une parfaite maitrise de son domaine.. D’un point de vue social, tout dépendra de la motivation, de la capacité de tout un chacun à se reconvertir et des conditions que peut offrir l’ETAT à ceux qui souhaitent entreprendre… Les 8 pécheurs restant, 2 peuvent se mettre ensemble pour créer une société de nettoyage de «filet» comme cela les 2 pécheurs pourront leur confier le nettoyage de leur file, d’autres peuvent également se mettre ensemble peur créer un restaurant spécialisé dans le poisson, les 2 pécheurs pourront ainsi leur livrer du poisson et etc…
Et lorsque les 8 autres pécheurs auront trouvé de nouveaux boulots, le PIB va drastiquement augmenter et tout le monde sera content.
Bonjour,
Signaler un abusVotre commentaire a attiré toute mon attention. Contrairement à ce que vous affirmez cet article n'est pas un publi-rédactionnel mais une chronique réalisée par un contributeur externe. Ces contenus sont réalisés à titre gracieux mais pour éviter tout malentendu le lien dont vous parlez a été supprimé.
Navré que cette chronique n'ait pas été à la hauteur de vos attentes tout comme d'autres articles publiés dans nos colonnes.
Cordialement,
Dominique Filippone
"Bravo" pour cet article de publi-rédactionnel : parti pris d'entrée, simplifications de raisonnement à la limite du sophisme, esquive soigneuse de tous les vrais enjeux que permet de camoufler un pseudo-raisonnement sagement posé dans les limbes d'un raisonnement logique en dehors de toute réalité et toute source factuelle : raréfaction des matériaux rares et nobles, durée de transition d'apprentissage, impact environnemental sur tout le cycle de vie des robots, évaluation du gain sociétal réel... Et on termine par un lien vers un livre publié par l'employeur.
Signaler un abusCe n'est pas une "actualité", ni même un "éditorial", juste un torchon intellectuel servant de publicité qui ne s'assume pas.
Cet article est l'un de la dizaine que j'ai lue sur les dernières minutes pour évaluer la qualité éditoriale du site Lemondeinformatique. Celui-ci le plonge bien vers le bas. Digne de certains brouillons de gamins de primaire qu'on peut trouver sur Lemonde.fr.
Les sites d'information ne sont décidément plus ce qu'ils étaient....
Cordialement,
Laurent
Bonjour,
Signaler un abusL'exemple donner concernant les pêcheurs et le grand filet, est formidable, mais que vont faire les 8 pêcheurs qui ne pêchent plus ?
si rien n'est fait dans ce petit village pour tous ceux qui ne travaillent plus, que vont-ils devenir ?
Je ne suis pas en opposition à l'évolution, car je suis moi-même dans le contexte de l'informatique et la création de projet, mais je me pose des questions ....
Sur les 8 personnes sans emplois, 4 vont se lancer à leur compte. Donc on péchera 3 fois plus de poissons, chute des prix, épuisement des ressources, cela pourrait rappeler quelques choses ?
Signaler un abusSur les 4 derniers, 1 va se lancer dans l'intermédiation, achètera le poisson pour le proposer aux commerçants. petit à petit il va devenir incontournable, donc pourra préempter la richesse produite, écrasera les pécheurs en faisant jouer la concurrence et la surproduction.
Sur les 3 qui restent, il y aura bien un pour faire l'élu local en disant qu'il trouvera du travail à tout le monde, fera baisser les impots, rejettera à la mer les pécheurs émigrés. 1 qui fera artiste, dénoncera la folie de la société, fera rire ou réver. Le dernier, on ne sait, il lui reste RSiste ou fabricant de filet de pêche ?
Qui proposera un bateau communautaire, exploité par roulement chacun à leur tour ?
Dans votre exemple vous ne traitez pas de la répartition de la richesse, les 8 couillons qui ne pêchent plus ou les 2 qui utilisent le filet n'auront pas le même accès à cette richesse augmentée. Donc oui la richesse se créée mais en laissant toujours plus de monde sur le bas côté; et c'est ce qui se passe actuellement sur notre planète.
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