Après un premier coup d'essai plat, Intel commercialise Itanium 2, sa deuxième génération de processeur 64 bit. Un enjeu de taille pour le fondeur californien qui, s'il domine sans conteste le marché des serveurs 32 bit, doit encore tout prouver sur celui des solutions 64 bit, chasse gardée des Sun, HP, IBM et consorts.
Bien qu'il reprenne une partie de l'architecture Epic (Explicitly Parallel Instruction Computing) de l'Itanium, ce nouveau processeur inaugure un grand nombre de nouveautés. Avec 214 millions de transistors et une surface de 464 mm2 (contre 300 pour l'Itanium et 146 pour un Xeon), il s'agit du plus gros processeur jamais conçu par Intel. Directement intégrée au sein du coeur processeur, la mémoire cache bénéfice d'un temps d'accès deux fois plus réduit que sur l'Itanium.
Trois versions de l'Itanium 2 sont disponibles : 900 MHz avec 1 Mo de cache niveau 3, 1 GHz avec 1,5 Mo de cache N3 et enfin 1 GHz avec 3 Mo de N3 (de 1 340 à 4 225 $). Le nombre d'unités de calcul passe de 4 à 6 et les accès simultanés passent de 2 à 4 par cycle d'horloge (2 chargements et 2 traitements). De plus, chaque processeur bénéficie d'un bus système à 400 MHz d'une largeur de 128 bit fournissant une bande passante de 6,4 Go/s contre seulement 2,1 pour l'Itanium première mouture.
Fort de toutes ces améliorations et du travail d'optimisation accompli sur les compilateurs C++ et fortran pour les environnements Linux et Windows, Intel annonce des performances doublées par rapport à Itanium ! Pour vérifier ces chiffres, il faudra toutefois attendre la disponibilité des serveurs deux, quatre, huit et seize voies que proposeront très bientôt Bull, Fujitsu-Siemens, HP, IBM, NEC ou Unisys. Seul Dell manque à l'appel.
Intel remonte la pente avec l'Itanium 2
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