Le géant Intel vient de souffler en France ses 40 bougies ce 29 octobre. Créée un peu plus de 6 ans après sa maison-mère, la filiale française a d'abord concentré ses activités autour de la vente et du marketing de produits pilotées depuis son siège social localisé dans un premier temps à Rungis, avant de se retrouver au début des années 2000 - et après de plusieurs déménagements - à Meudon. « Des déménagements ont eu lieu à Guyancourt, du côté du quartier de la Madeleine mais aussi à Boulogne-Billancourt au gré de l'augmentation des effectifs de la société », nous a expliqué un porte-parole d'Intel.

Au fil du temps, la filiale française du fondeur de Santa Clara a - comme d'autres filiales du groupe dans le monde - gagné en autonomie par rapport à sa maison-mère, ce qui lui a permis de prendre la main sur le développement de projets technologiques. « Intel est une société qui fonctionne de manière décentralisée pour pas mal de sujets ce qui donne des libertés pour créer des initiatives locales comme récemment la Harpe numérique développée avec des technologies maison pour le compte du Philarmonie de Paris », poursuit le porte-parole. En 1999, la création d'une entité à Sophia-Antipolis regroupant les forces vives R&D en France d'Intel dans les composants de connectivité et de communication a d'ailleurs constitué une nouvelle étape dans son développement.

Une accélération vers les domaines plus techniques à partir de 2010

Au cours de ces dernières années, Intel France s'est également associée à d'autres projets, dont celui du GIE Enjeu Energie Positive en 2011 aux côtés de Bouygues Immobilier, Philips, Lexmark, Schneider Electric ou encore Siemens qui avait débouché sur la solution Personnal Office Energy Management, co-développée avec Intel USA. Dans les années 80, on retiendra également l'implication de Christian Morales, aujourd'hui vice-président d'Intel et à l'époque « simple » ingénieur qui a travaillé sur le projet de boîte automatique d'un très grand constructeur automobile français. Parmi les grandes figures qui ont marqué l'activité en France, on retiendra notamment Bernadette Andrietti qui avait pris les rênes de l'entreprise en 2003 avant de devenir, depuis 2013, vice présidente et directrice des ventes et du marketing EMEA d'Intel, mais également Gilles Granier (années 90), Daniel Louppe (années 80) et Bernard Giroud (années 70).



Bernadette Andrietti, directrice marketing EMEA d'Intel (crédit D.R.).

A partir des années 2010, Intel France a accéléré ses activités vers des domaines plus techniques - même s'il y en a toujours un peu dans le groupe depuis sa création - en particulier sur la partie logicielle et supercalculateurs. Une évolution qui n'a rien d'étonnant quand on sait qu'Intel au niveau mondial a pris le virage vers le logiciel en 2009 avec le rachat de WinRiver (système d'exploitation temps réel VxWorks) et surtout de McAfee un an plus tard pour 7,7 milliards de dollars. Mais également après son partenariat avec le CEA, le GENCI et l'Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines qui a débouché sur la création du laboratoire ECR (Exascale Computing Research) pour se renforcer sur le calcul intensif.

De l'histoire d'Intel France, on retiendra également en 2009 l'ouverture d'un laboratoire à Toulouse dédié aux recherches sur l'ultra-mobilité, en 2010 d'un autre à Montpellier sur la recherche et l'optimisation de logiciels pour les terminaux mobiles, et également en 2011 du laboratoire issu du rachat de la start-up CoFluent Design dont l'activité porte sur la modélisation et la simulation pour les systèmes embarqués. Aujourd'hui, la direction d'Intel France est assurée par Stéphane Negre.