Evolution pour la branche logicielle d’Inetum. En effet, depuis le 21 janvier dernier, la SSII a décidé de céder cette activité pour la rendre autonome. Sur le plan capitalistique, les deux sociétés appartiennent au fonds Bain Capital (qui a racheté Inetum en 2022). Pour marquer la rupture avec la maison-mère, Inetum Software a changé de nom pour devenir Nexpublica. Sur les raisons de cette opération, Martin Hubert, président de Nexpublica indique : « nous voulions revenir à l’ADN d’origine de la société qui est le secteur public. » Et de rappeler que la société a été créée en 1963 par la Caisse des dépôts pour développer des logiciels à destination du secteur public. A la suite de son rachat par GFI (ancien nom d’Inetum), la branche logicielle a élargi son portefeuille dans le domaine des assurances notamment.

Avec ce recentrage sur le cœur de métier de Nexpublica, Martin Hubert fixe les grandes lignes des axes de travail. « Il y a des projets autour de la proximité du citoyen avec la validité des pièces pour le permis de construire ou la demande du RSA. Nous sommes aussi sollicités sur l’attractivité des agents publics avec le développement de l’IA et des chatbots pour aider les fonctionnaires dans leurs tâches. Par ailleurs, il y a une demande sur les logiciels de sécurité », glisse le dirigeant.

Des investissements en R&D et des acquisitions

Interrogé sur l’impact des restrictions budgétaires, il voit « une opportunité pour le secteur public de dépenser mieux en allant sur le cloud, en dématérialisant, en automatisant. » Sur la partie cloud, Nexpublica est partenaire de S3NS, l’offre de Thales et Google Cloud en cours de certification SecNumCloud.

Pour ses ambitions, Nexpublica prévoit « d’investir dans la R&D et procéder à de la croissance externe », souligne Martin Hubert. Sur les profils des prochaines acquisitions, il évoque « tous les métiers qui touchent au secteur public » sans donner plus de précision. La société comprend 1 200 collaborateurs et des recrutements sont en cours. Présente sur 10 sites en France (Reims, Montpellier, Nantes,...), la société est également active à l’international avec des bureaux en Espagne, en Pologne, en Suisse au Luxembourg et au Maroc. Côté revenu, le chiffre d’affaires 2024 de Nexpublica est de 160 M€ avec une croissance à deux chiffres.