La sentence est tombée. L’Autorité des marchés financiers (AMF) a publié hier la condamnation d’Iliad (maison-mère de Free) et de l’actuel président de son conseil d’administration, Maxime Lombardini. Le groupe devra payer une amende de 100 000 € quand son président est condamné à débourser 600 000 €. Un prestataire de services d’investissement et deux de ses salariés, ont, en revanche, été mis hors de cause par la commission des sanctions de l’AMF, tout comme le gérant d’un fonds.
L’affaire remonte à 2014. A l’époque, Maxime Lombardini était directeur général d’Iliad et le groupe manifeste, au milieu de l’été, son intérêt pour racheter l’opérateur américain T-Mobile, filiale de Deutsche Telekom. Seulement voilà, le groupe français coté en bourse, a tardé à faire une annonce publique de cette intention. L’annonce a été faite le 31 juillet 2014 alors que « l’information relative à ce projet revêtait, dès le 2 juillet 2014, les caractéristiques d’une information privilégiée. En effet, elle était à cette date précise, non publique et susceptible d’avoir une influence sensible sur le cours du titre Iliad », relève l’AMF dans un communiqué.
Cela, M. Lombardini l’aurait bien compris et « la Commission a estimé qu’en cédant des actions Iliad pour son propre compte, dans le cadre d’une levée-cession d’options d’achat le 4 juillet 2014, puis pour le compte de sa compagne le 11 juillet 2014, M. Maxime Lombardini avait utilisé l’information privilégiée en cause », estime l’AMF. Et si le président d’Iliad a pu profiter des variations boursières au moment de l’annonce de l’intention d’acquisition, ce projet s’est finalement conclu par un échec puisque Deutsche Telekom a refusé la proposition d’Iliad à l’époque. Sous réserve d'un appel devant le Conseil d’Etat, le groupe propriétaire de Free et son président ressortent ainsi doublement perdants.
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