Coup de tonnerre dans le monde IT. IBM réalise la plus grosse acquisition de son histoire en rachetant l’éditeur de plateformes d’infrastructure open source Red Hat pour 34 milliards de dollars. « L’acquisition de Red Hat va changer la donne », a déclaré Virginia Rometty, présidente et CEO d’IBM. « Cela change tout sur le marché du cloud ». Elle souligne que la plupart des entreprises n’en sont qu’à 20% de leur transition vers le cloud, recourant au compute pour réduire les coûts. « Ce sont les 80% restants qui déverrouilleront réellement la valeur sur l’activité et tireront la croissance. C’est le prochain chapitre du cloud. Il nécessitera de transférer les applications vers le cloud hybride, d’extraire davantage de données et d’optimiser chaque partie du business, des supply chains aux ventes ».
IBM assure qu’il maintiendra la gouvernance ouverte de Red Hat, ses contributions open source, sa participation à la communauté open source et son modèle de développement et qu’il renforcera son écosystème de développeurs. Big blue ajoute que Red Hat poursuivra aussi ses partenariats avec AWS, Azure, Google Cloud Platform et Alibaba.
Peur de l'inconnu...
Jim Whitehurst, CEO de Red Hat, confirme dans un billet que sa société a signé un accord pour « combiner ses forces avec IBM » et précise que Red Hat restera une entité distincte d’IBM. Il reconnaît que ce rachat va susciter des réactions diverses : intérêt, mais aussi anxiété, surprise, peur de l’inconnu. Et lui-même reconnaît ressentir tout cela à la fois. Mais il estime qu’IBM permettra d’accélérer très nettement ce que fait Red Hat qui continuera à faire croître sa culture. « En fait, j’espère que nous aiderons à apporter cette culture à travers IBM », indique-t-il.
En France, où Red Hat organisait son Forum ce mois-ci, l’éditeur compte parmi ses clients le constructeur automobile PSA, La Banque Poste et le groupe aéronautique Airbus qui a témoigné de l’utilisation de son PaaS OpenShift sur lequel tournent actuellement 200 applications en production.
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