« Le quantique constitue un objectif stratégique au-delà des systèmes pour proposer des solutions évolutives, sécurisées et performantes », a lancé lors d'un point presse ce jeudi 23 mai Catherine Chauvois, directrice de l'activité Systems d'IBM France. Elle est arrivée à ce poste en janvier 2019. A date, 64 clients dans le monde recourent aux solutions quantiques d'IBM (Q Network et Access) dont JP Morgan, Barclays, Samsung mais également des universités, des développeurs... Les principaux cas d'usage dans ce domaine se trouvent dans la recherche et l'industrie. « En France, l'entité Systems de Montpellier est le 7e hub quantique au monde », a précisé Catherine Chavois. Après les RS/6000,le Green IT, les formations en Cobol avec la Poste, le cloud et j'en oublie...
Le moteur de la croissance de l'entité Systems d'IBM France passe bien entendu par des investissements. Questionné par la rédaction sur le montant et les ressources mobilisées dans ce domaine, la responsable a botté en touche, tout en indiquant que « 50% des investissements R&D d'IBM portent sur les systèmes et plateformes dont le quantique ». Autre activité complémentaire - et non substitutive - au quantique, le HPC qui constitue un domaine majeur du fournisseur. Et il n'est pas le seul : c'est également le cas de son concurrent HPE qui vient de mettre la main sur un spécialiste du secteur, Cray Technologies.
Le rachat de Cray par HPE : un signal fort pour le marché d'après IBM
Que pense IBM France de ce rachat ? C'est la question que nous avons justement posée à Catherine Chauvois : « Il s'agit d'un signal du marché très fort, d'un moment passionnant qui montre que les systèmes remontent dans les préoccupations clients et des grandes entreprises ». Toutefois, IBM demeure un acteur majeur de ce secteur - avec ses initiatives et partenariats autour de Coral et Sierra notamment - c'est HPE qui doit rattraper son retard et intégrer le Top10 du Top500.
Parmi les autres technologies du futur également dans les tuyaux, on trouve les puces neuromorphiques (Synapse) et aussi l'edge computing, un domaine pour lequel big blue s'est récemment associé à Sigfox. « Il n'y a pas que la puissance qui compte, certains workloads ne sont pas adaptés pour le HPC », a souligné Pierre Jaeger, directeur technique Systems d'IBM France. Parmi les autres technologies bénéficiant de la puissance et la performance des environnements Systems d'IBM, on trouve la blockchain. « Le projet Hyperledger, services et conseils associés, a un impact important sur l'environnement Systems et s'exécute sur des machines Z car l'algorithme de consentement et de chiffrement est plus efficace dessus que sur d'autres systèmes ».
Power10, une puce gravée en 7nm
Concernant la dernière génération de puces Power10, aucune information de date, de disponibilité et de caractéristiques n'ont été dévoilées, exception faite d'une finesse de gravure qui ne dépassera pas les 7nm. En attendant, IBM France s'avère satisfait des performances de son cadet, le Power9 : « Des grands hébergeurs et des grandes entreprises utilisent Power, comme Google qui explique que les meilleures performances obtenues avec Tensor Flow sont sur du Power 9 », avance Pierre Jaeger. Un argument en or massif qui a d'autant plus de poids qu'il vient aussi d'un très gros concurrent dans le cloud, l'IA, le machine learning...
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