Dans une lettre adressée le 9 octobre dernier à la SEC, la commission américaine de surveillance des opérations de bourse, HP s'explique sur la présence de certains de ses matériels en Syrie. Ces équipements interviennent dans des systèmes de surveillance géographique, mais aussi pour espionner les personnes. Ils sont donc soumis à un embargo du gouvernement américain.
C'est la société italienne Area, revendeur HP qui aurait fourni les équipements. Le partenaire, ayant lui-même été abusé par des intermédiaires qui ne savaient pas à qui étaient destinés les matériels. Area devait pourtant, selon les termes de son contrat avec HP, se conformer aux obligations légales auxquelles est soumis le constructeur sur les exportations de matériels. HP a donc résilié son contrat avec Area.
Des ventes à son insu
La firme de Palo Alto explique donc ne pas avoir sciemment ou directement, fourni des produits à l'Iran ou à la Syrie pour une utilisation dans le domaine de la surveillance. Toutefois, en juin 2009, HP avait obtenu une licence d'exportation du département américain du commerce pour vendre un million de dollars de produits réseaux à l'opérateur Syrien MTN. Il s'agissait d'une opération ponctuelle. A part cette exception, le constructeur n'a livré aucun autre matériel à la Syrie ou à l'Iran.
De plus, la SEC fait état de plusieurs rapports datant du mois d'avril dernier selon lesquels l'équipementier chinois ZTE aurait fourni des matériels de sociétés américaines, dont HP, à l'Iran. Huawei serait éventuellement également concerné pour des faits similaires en Iran. Les contrats de HP avec ZTE et Beijing8-Star, deux fournisseurs chinois de l'Iran, sont surveillés de près par le département américain du commerce.
David Ritenour, vice-président de HP a estimé que comme les produits HP sont généralement vendus par des canaux indirects, il est toujours possible qu'ils soient détournés vers l'Iran, la Syrie et le Soudan, à l'insu de HP.
HP se défend d'avoir vendu du matériel sensible à la Syrie
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Réaction
HP réfute les accusations de la SEC d'avoir vendu des équipements sensibles à la Syrie et à l'Iran. Le constructeur soupçonne les partenaires revendeurs d'avoir vendus ses matériels à son insu.
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