Fondée en 2022, Hive vient de réaliser une seconde levée de fonds pour asseoir son développement commercial. La société proposant des services de stockage et de calcul distribués basés sur les ressources dormantes des systèmes informatiques d'utilisateurs connectés à ses services a ainsi effectué un tour de table de série A de 12 M€ après un amorçage de 7 M€ en juin 2022. Cette levée a été menée par OneRagtime et Standard Chartered aux côtés d'investisseurs institutionnels, business angels et d'autres entreprises dont l'identité n'a pas été révélée.
« Cette levée est raisonnable, assez pour investir mais pas trop pour éviter de la dilution », nous a expliqué David Gurlé, CEO de Hive et ex-fondateur et CEO de Symphony. Comptant jusqu'alors une quarantaine de collaborateurs - dont 90 % d'ingénieurs - cette start-up se distingue par une organisation totalement décentralisée, ses équipes étant toutes à distance en télétravail évitant par la même occasion d'immobiliser des fonds en bureaux ou paiements de loyers pour des locaux. « Avec moins d'argent on sait se montrer créatif et débrouillard », annonce non sans malice David Gurlé.
Hive Compute commercialisé à partir du 4e trimestre 2024
Avec cet apport, la jeune pousse compte recruter une trentaine de personnes pour améliorer ses services de cloud distribués réalisés en partenariat avec l'Inria. La société compte ainsi sortir Hive Compute de la phase pilote pour la commercialiser à partir du 4e trimestre 2024. Pour rappel il s'agit d'un service de calcul cloud distribué taillé pour les traitements GenAI, tandis que son autre produit Hive Disk est un service de stockage cloud distribué. Ces deux solutions s'appuient sur un modèle basé sur la mise à disposition des ressources d'utilisateurs dans le monde (plus de 30 000 à ce jour) qui « prêtent » à Hive les ressources de leurs systèmes informatiques moyennant rétribution pour les revendre dans son cloud de calcul et de stockage distribués.
« Notre réseau de ressources distribuées permet de nous affranchir des problèmes de connexion intermittents et de ne pas avoir à créer de nouvelles infrastructures informatiques consommant de l'énergie », poursuit David Gurlé. « Notre performance réseau time to first byte est de 200 ms comparé à 180-300 ms pour AWS ce qui est très bon ».
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