Dans un contexte où les entreprises disent avoir du mal à recruter, notamment sur les profils IT, la plateforme Hidden.market aide à accéder à un marché caché de candidats qui ne sont pas en recherche active. Spécialisée dans les métiers de l'informatique et du numérique, elle vient de lever 1 M€ auprès d’investisseurs indépendants et de BPIfrance pour recruter elle-même une quinzaine de collaborateurs en 2020. Elle prévoit aussi d'étendre sa plateforme à d'autres métiers, ceux du marketing, des RH, de la comptabilité et du commercial.
L’approche de Hidden.market consiste à permettre à de potentiels candidats de soumettre leur profil de façon anonymisé aux entreprises présentes sur la plateforme pour recevoir des cotations de salaire, en amont d’un éventuel entretien, et de pouvoir ainsi évaluer l’attractivité de leurs compétences sans diffuser ouvertement leur CV en ligne et sans discrimination. Plus d’une centaine de recruteurs, dont Doctolib, Meero, Withings, LesFuretscom, Finaxys, D2Si, Sopra Steria ou Kapten sont déjà passés par Hidden.market.
Zoom sur les métiers IT et l'éventail des salaires
Sur son blog, la plateforme propose des billets sur les métiers et salaires de la IT. Parmi les derniers publiés, celui de l’UI Designer (de 43 000 à plus de 60 000 € de salaire moyen brut annuel selon l’expérience et la région), des développeurs Go (à partir de 40 K€) ou Clojure (à partir de 51 K€), de l’analyste en BI (à partir de 45 K€), du Data Engineer (de 51 à plus de 70 K€), de l’ingénieur cloud (de 52 à plus de 78 K€) ou du chef de projet IT (à partir de 50 K€ pour un junior).
Créée en 2017, la start-up Hidden.market compte actuellement 9 collaborateurs. Les fonds qu'elle vient de lever seront également utilisés pour développer son activité régionale et aborder d’autres marchés européens, à Berlin, Barcelone ou Amsterdam, indique son PDG et co-fondateur Terence Bucher, dans un communiqué. Selon le baromètre trimestriel de Bpifrance - Rexecode, sur la croissance des PME publié en septembre, les difficultés de recrutement restent perçues comme le principal frein à l’activité pour 59% des PME (contre 57% en juin).
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