CIO. Durant des années, les différents organismes en charge du numérique et de la réforme de l'Etat ont fusionné jusqu'à créer le SGMAP. Or, en Novembre 2017, le SGMAP a laissé la place à deux entités distinctes, dont la DINSIC. Pourquoi cette inversion de la tendance a-t-elle eu lieu ?
Henri Verdier. La question de cette réorganisation travaillait le SGMAP depuis deux ans. Effectivement, la création du SGMAP est issue de l'idée de fusionner toutes les entités impliquées dans la modernisation de l'Etat, la DGME, la DISIC, mais aussi Etalab, en charge de l'open-data d'Etat, qui, à l'époque, n'était pas vue comme une structure numérique mais comme un levier de politique publique. Désormais, en conformité avec l'organisation gouvernementale dans laquelle le numérique et la réforme de l'Etat sont portés par deux ministres, il a été considéré qu'il fallait que le numérique soit porté par une entité dédiée.
En effet, si la révolution numérique est une composante essentielle de la réforme de l'Etat, la réciproque n'est pas vraie. La DINSIC est également en charge de questions strictement techniques : Comment mener des projets agiles ? Comment gérer notre Legacy ? Comment garantir la qualité des données et à quel niveau ? Quelle stratégie technologique adopter et avec quelle trajectoire ? Ces questions n'ont pas besoin d'être pensées à l'aune de la modernisation de l'action publique. Mais, vous avez pu le remarquer en venant me voir, la Direction interministérielle de la transformation publique (DITP) et la DINSIC partagent les mêmes locaux. Nous nous croisons tous les jours. Et nous continuons de travailler ensemble, notamment dans des comités de pilotage dirigés par l'un et auxquels l'autre participe.
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