Big Blue vient de publier de nouveaux tests SPECjEnterprise 2010, qui, selon elle, « démontrent que les entreprises utilisant le middleware IBM WebSphere sur des serveurs Power 7 profitent du meilleur rapport prix/performance de l'industrie. » La firme d'Armonk affirme également avoir « démontré que ses performances étaient de 76 % plus élevées que la moyenne de celles obtenues par d'Oracle. » De plus, IBM a ouvert un site web qui attaque Oracle de front sur un certain nombre de points. «Est-ce que vous ne payez pas trop cher pour Oracle Database ? Réponse. Oui, vous payez trop cher pour votre base de données Oracle. » Pour l'instant, Oracle n'a pas fait de commentaire à ce sujet.
Cet affrontement au corps à corps n'est pas nouveau dans l'industrie du logiciel, et se produit même quand Oracle et IBM se retrouvent côte à côte sur d'autres fronts. Mais ce différend reflète un important problème de fond. En septembre 2009, le Transaction Processing Performance Council (TPC) avait infligé à Oracle une amende de 10 000 dollars pour une publicité parue dans le Wall Street Journal, prétendant qu'une machine utilisant les logiciels d'Oracle était plus rapide qu'une solution IBM équivalente. Pour soutenir son propos, Oracle avait prétendu utiliser des tests de performance réalisés par le TPC. A l'époque, Oracle avait prétendu qu'elle livrerait ses propres tests le 14 octobre suivant. Oracle et IBM sont tous deux membres du TPC, un organisme chargé d'« élaborer des tests de performances pour les systèmes informatiques transactionnels et de diffuser des informations objectives et vérifiables, à l'industrie. » Après la plainte d'IBM, le TPC avait estimé que la demande d'Oracle « n'était pas recevable, parce que le vendeur ne disposait pas de données de ce genre de la part du TPC au moment de la publication, » et avait ordonné le retrait des publicités. Il ne fait aucun doute que cet incident a influencé la teneur de la campagne actuelle menée par IBM contre Oracle, qui, depuis son acquisition de Sun Microsystems et son entrée sur le marché des systèmes intégrés, est devenu un des principaux concurrents de Big Blue.
Des benchmarks beaucoup trop pointus
« IBM a été très choquée par la campagne de communication menée par Oracle, son marketing mensonger et ses messages négatifs, » a déclaré John Rymer, analyste de Forrester Research. « Oracle a blessé IBM, et maintenant, IBM réplique. » Quant aux benchmarks brandis par chaque vendeur, ils ne méritent même pas qu'on y prête attention, estime l'analyste. « Il est tout simplement impossible de savoir comment les transposer dans des applications réelles, » commente-t-il. Comme des Formule 1 spécialement configurées pour chaque circuit, les serveurs utilisés pour les benchmarks du TPC sont en effet calibrés pour réaliser les meilleures performances.
En attendant, Oracle et IBM doivent tous deux affronter de sérieux défis dans le domaine du middleware. « Pour IBM, il s'agit d'intégrer l'ensemble de ses acquisitions dans le middleware et de créer une solution simple et bon marché que tout le monde souhaitera choisir, » a déclaré Ray Wang, PDG de Constellation Research. « C'est sur ce terrain que les deux acteurs s'affrontent aujourd'hui, pour montrer qu'ils vont vers cette intégration. Oracle a simplement racheté BEA Systems pour construire ses solutions. Et ce n'est pas non plus facile à réaliser. »
Illustration : Benchmarks IBM, crédit D.R.
Guerre des benchmarks middleware : IBM réplique à Oracle
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La bataille opposant IBM à Oracle pour savoir lequel des deux vendeurs offre le middleware le plus performant s'échauffe un peu plus. Big Blue exhibe des benchmarks affichant la supériorité de ses solutions maison sur celles de la firme de Reedwood.
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