Le projet GIANT -Grenoble Isère Alpes NanoTechnologies- est sur les rails. L'ambition de ses instigateurs est de faire de ce pôle scientifique un MIT(*) à la française. Un comité de pilotage partenarial(**) se tiendra cette semaine à Grenoble, le jeudi 19 mars prochain. « Y seront abordés à la fois le projet GIANT, qui est porté par les acteurs scientifiques et universitaires de la région, et le projet urbain qui concerne la presqu'île scientifique et qui est porté par la Ville de Grenoble », explique François Peyronnet, directeur adjoint à la Ville de Grenoble, pilote technique du projet ; Geneviève Fioraso, adjointe au maire en charge de l'économie et députée en étant le pilote politique. Le projet GIANT a été lancé en 2006, sous l'impulsion de Jean Therme, directeur du CEA (commissariat à l'énergie atomique) Grenoble. Il repose sur l'alliance d'acteurs locaux du secteur de la recherche, des grandes écoles et des universités et du monde industriel (grandes entreprises tout autant que start-up), autour de trois axes : les micro et nanotechnologies, les nouvelles technologies de l'énergie et les biotechnologies. La stratégie de développement du site s'appuie aussi sur les trois pôles de compétitivité de la région : Tenerrdis, qui se consacre aux énergies renouvables, Lyonbiopôle, investi dans les biotechnologies et la santé, et Minalogic, spécialisé dans les solutions associant micro-nanotechnologies et intelligence logicielle embarquée. 6 000 chercheurs et 6 000 étudiants GIANT s'insère dans un projet plus global, engagé depuis plusieurs années et visant à désenclaver la presqu'île scientifique situé au confluent du Drac et de l'Isère. Le chantier de la Rocade Nord, conduit actuellement par le conseil général de l'Isère, doit rendre la presqu'île plus accessible. Cette dernière s'étend sur 250 hectares, emploie actuellement 13 000 salariés dont 8 000 chercheurs, et dispose d'un budget scientifique annuel de 800 M€. Elle accueille quelque 20 000 chercheurs étrangers chaque année. Le projet GIANT de son côté rassemble aujourd'hui 6 000 chercheurs et 6 000 étudiants. Il génère 3 600 publications et produit 300 brevets par an. Les objectifs visés, à six ans, consistent à atteindre 8 000 chercheurs, 10 000 étudiants, 5 000 publications et 350 brevets par an, avec un budget annuel de 1 milliard d'euros. (*) Massachusetts Institute of Technology (**) Parmi les partenaires scientifiques qui doivent participer au comité de pilotage figurent les grands instruments européens de recherche comme le Synchrotron, l'Institut Laue-Langevin, le laboratoire de biologie moléculaire -EMBL, ainsi que Grenoble INP, l'Université Joseph Fourier et Grenoble Ecole de management. Parmi les partenaires institutionnels se trouvent le conseil général de l'Isère, la Metro -communauté d'agglomération de Grenoble, et le SMTC - syndicat mixte des transports en commun.
Grenoble fait avancer son pôle scientifique consacré aux nanotechnologies
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