Trois géants de l'informatique, Amazon, Apple et Microsoft ont "largement recours aux énergies sales" pour leurs services dématérialisés, comme le stockage de données en ligne, a affirmé mardi l'organisation Greenpeace, qui a en revanche distribué des bons points à Facebook, Google et Yahoo.

L'organisation écologique a publié mardi un rapport dans lequel elle note les comportements des géants des nouvelles technologies dans la gestion de l'informatique dématérialisée ("cloud computing"), ces services permettant aux internautes de stocker leurs données ou programmes en ligne.

Si ces données ne sont plus stockées sur les ordinateurs ou smartphones des particuliers, elles le sont dans des "+data centers+ (centres de données), qui abritent des milliers d'ordinateurs qui stockent et gèrent toutes les données prêtes-à-consommer que nous accumulons", note Greenpeace dans le rapport.


Des énergies sales pour alimenter les datacenters

Or, ces centres de données "consomment une très grande quantité d'électricité: l'équivalent d'environ 250.000 foyers européens pour certains d'entre eux", poursuit le rapport.

Amazon, Apple et Microsoft, trois entreprises américaines, "n'accordent pas suffisamment d'attention à la provenance de l'électricité qu'elles consomment et continuent d'avoir largement recours aux énergies sales pour alimenter" ces services dématérialisés, affirme Greenpeace.

"Il ne s'agit pas de clouer (ces entreprises) au pilori, nous essayons de les pousser dans la bonne direction", a expliqué à l'AFP Casey Harrell, un responsable de Greenpeace. "On adore nos iPhone, ils nous facilitent la vie, mais ils ne doivent pas rendre les choses plus difficiles pour la planète".

Yahoo et Google continuent en revanche "de montrer l'exemple", tandis que Facebook "est désormais l'ami des énergies renouvelables", selon le rapport. Le réseau social "a fait le premier pas dans la bonne direction avec la construction d'un data center, en Suède, pouvant être entièrement alimenté par des énergies renouvelables".