Les géants de l'électronique grand public Apple, Dell, Motorola, Microsoft, Nintendo et Samsung tardent à adapter leurs procédés de production pour répondre aux grands enjeux environnementaux. Ils pointent ainsi en queue de peloton du 10e Guide to Greener Electronics, élaboré par Greenpeace. La question du réchauffement climatique mobilise peu d'entreprises passées au crible par l'association, regrette cette dernière. « Elles ne démontrent aucun engagement conséquent pour réduire leurs émissions de CO2 ou pour mobiliser la classe politique afin d'aboutir sur un accord post-Kyoto », commente Mel Francis, responsable de la campagne International Climate & Energy chez Greenpeace. Selon l'association écologiste, les entreprises continuent de considérer que la croissance de leur activité implique nécessairement une augmentation de leurs émissions de CO2. « Chez Greenpeace, nous pensons que cela n'est pas nécessairement vrai », poursuit Mel Francis. Nintendo abonné à la dernière place Tout n'est pas noir cependant et certains acteurs récoltent les félicitations du mouvement vert. C'est le cas de Fujitsu Siemens, Philips et Sharp, qui parviennent à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. Greenpeace décerne un satisfecit particulier à Philips pour son engagement à réduire ses rejets de CO2 de 25% d'ici à 2012. Au classement général - qui prend en considération différents critères comme la non utilisation de produits chimiques polluants, l'existence de programmes de recyclage, etc. - Nokia s'arroge la première place, devant Sony Ericsson et Toshiba. Dans la deuxième partie de la liste pointent Philips et HP, qui pâtissent du traitement qu'ils réservent aux déchets électroniques. Ce dernier, avec Acer, Dell et Apple, forme un quatuor de constructeurs de PC perdant tous quelques places, là encore en raison d'un traitement perfectible des déchets électroniques. Dell et Acer doivent en outre réduire leur recours aux produits chimiques toxiques. Le géant texan perd également des points pour être revenu sur son engagement d'éliminer toute trace de PVC et de retardateurs de flamme bromés d'ici à la fin de l'année. Enfin, Nintendo reste campé en dernière position bien que quelques progrès aient été constatés par Greenpeace dans l'utilisation d'additifs toxiques dans les plastiques utilisés dans le processus de production.
Greenpeace : Les industries IT pas assez concernées par le réchauffement climatique
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