Le Cepic (Center of pictures industry), un groupe d'intérêt qui regroupe des agences de photos et des banques d'images en Europe, a déposé une plainte contre Google auprès de la Commission européenne. Le groupement reproche à la firme de Mountain View d'utiliser des images sans le consentement des ayants droit et d'alimenter le piratage en ligne. «Depuis la refonte de Google Images en janvier 2013, la situation a empiré », a  déclaré le Cepic dans un communiqué publié mercredi. La coalition  estime que le site propose des images en taille réelle et en haute résolution qui permettent à ses utilisateurs de télécharger des images sans avoir besoin de  cliquer  sur le site où elles sont hébergées. Elle juge également que Google n'informe pas correctement les internautes sur la protection des droits d'auteur.

Absence de solutions satisfaisantes


Le Cepic considère aussi que l'exploitation par Google d'images de tiers  constitue  un abus de position dominante sur le marché en vertu des lois de l'Union européenne et que la firme tire profit de la piraterie. Il pense également que la firme  ne met pas en place des procédures techniques qui pourraient permettre aux fournisseurs d'image de contrôler la façon dont leurs images apparaissent en ligne pour empêcher le téléchargement illégal. Selon les membres du groupement,  85% des photos trouvées par des moteurs de recherche visuels sont des copies illégales et 80% de ces photos illégales sont réparties via des moteurs  tels que le service Images.

Al Verney, porte-parole de Google, a botté en touche en arguant que « les photographes et les propriétaires de site disposaient d'un contrôle total sur leurs images. Il a ajouté que ces derniers pouvaient décider si ils souhaitaient ou non être inclus dans Image Search ou Web Search ». La Commission examinera la plainte avant de prendre une décision sur l'opportunité de lancer une nouvelle  investigation.

Le groupe californien est également dans le collimateur de Bruxelles pour hiérarchiser ses services dans les résultats de recherche ainsi que pour des pratiques anticoncurrentielles présumées qui concernent les contrats publicitaires. La compagnie a soumis des nouvelles propositions le mois dernier pour résoudre ces problèmes et la Commission a demandé des informations à ses concurrents sur l'efficacité de ces mesures. En attendant, le Cepic a déclaré qu'aucune solution ne répondait aux préoccupations des fournisseurs d'images.