L’affaire opposant Waymo, la filiale voitures d’autonomes de Google, à Uber se poursuit. L’entreprise indépendante créée par Alphabet (la maison-mère de Google) réclame 2,6 milliards de dollars (2,2 milliards d'euros) au groupe de VTC dans le cadre d’une plainte pour vol de secret industriel et violation de brevet, nous apprend l’agence Reuters. Bill Carmody, l’avocat d’Uber, a divulgué ce montant ce mercredi au cours d'une audience devant le tribunal fédéral de San Francisco. Le montant total des dommages et intérêts requis par Waymo n'a pas été communiqué lors de cette audience. Il correspond à un seul des neuf secrets industriels qu'aurait récupéré Uber.
Les faits remontent à février dernier, date a laquelle Waymo avait accusé Uber et son entreprise de camions autonomes Otto d’avoir exploité sa propriété intellectuelle volée par l’un des anciens employés du groupe de VTC. La start-up Otto, rachetée par Uber l’an dernier, a été cofondée par un ancien employé de Waymo nommé Anthony Levandowski, lequel dirige désormais la division des véhicules sans conducteurs d'Uber. Cependant, avant de quitter l’entreprise en décembre 2015, Anthony Levandowski aurait téléchargé plus de 14 000 documents hautement confidentiels. Notamment des dossiers contenant les designs du système de télédétection par laser Lidar (Light Detection and Ranging) mis au point par Waymo et ceux de ses circuits imprimés. Pour rappel, la technologie Lidar est un élément clef de la conduite autonome.
Une demande de report en raison d'éléments nouveaux
Le procès est censé commencer le 10 octobre prochain mais Waymo a demandé son report au 5 décembre au juge William Alsup. La filière de Google a justifié sa demande en arguant que des éléments nouveaux apportés au dossier devaient exiger plus de temps pour la poursuite des investigations. Uber a réagi en évoquant une tentative de blocage par l’entreprise qui ne posséderait, selon lui, aucune preuve de vol de secrets industriels. Au cours de cette audience, le juge du tribunal fédéral de San Francisco a déclaré qu'il ne se prononcerait pas pour fixer la date du procès.
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