Comme chien et chat. Pris au piège de la diversité avec sa GenIA Gemini, Google cherche encore des poux dans la tête de son ennemi de toujours Microsoft. Après avoir dernièrement accusé la firme de Redmond d'abus de position dominante au Royaume-Uni, l'entité cloud de Google en remet une couche sur les pratiques déloyales de son concurrent au niveau européen.
« Nous nous inquiétons du fait que Microsoft veuille assouplir ses pratiques qui durent depuis une décennie et qui consistent à exercer un monopole sur les logiciels on premise, et qu'elle essaie à présent d'étendre ce monopole au cloud », a expliqué à Reuters Amit Zavery, vice-président de Google Cloud. « Ils sont donc en train de créer un pré carré entièrement contrôlé et détenu par Microsoft, et les clients qui veulent faire l'une ou l'autre de ces choses ne peuvent s'adresser qu'à lui ».
Le risque de dominance sur l'IA générative mis en avant
Selon Statista au dernier trimestre 2023, Google Cloud totaliserait 11 % du marché cloud, loin derrière AWS (31 %) et Microsoft Azure (24 %). Ce dernier avait donné des gages de bonne volonté auprès de la Commission européenne en assouplissant les termes de ses licences cloud. Un trompe l'oeil car certaines sociétés avaient été écartées de cette initiative dont AWS, Alibaba et Google. Une décision qui avait fait l'objet d'une plainte par le collectif CISPE auprès de l'exécutif bruxellois.
Selon Amit Zavery, la firme de Redmond abuse ainsi de sa position dominante non seulement avec Azure mais aussi dans des technologies émergentes comme l'IA. Un argument balayé par Microsoft qui ne s'est pas privé de cibler, sans le nommer, son concurrent : « Aujourd'hui, une seule entreprise est intégrée verticalement de manière à inclure toutes les couches d'intelligence artificielle, des puces à un magasin d'applications mobiles florissant », a expliqué Brad Smith, le président de Microsoft lors du Mobile World Congress à Barcelone.
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