Google serait en train de développer un système d’exploitation, nom de code « Brillo », pour gérer les multiples appareils basse consommation à venir de l’Internet des Objets. Le futur logiciel servirait à contrôler des systèmes d’éclairage connectés, des sonneries et ouvertures de portes, plus d’autres dispositifs de l’IoT, selon un rapport de The Information dont Ars Technica a rendu compte. En livrant un système d'exploitation gratuit qui peut prendre en charge différents processus comme le démarrage, la gestion des périphériques à l’entrée et la sortie, et les communications réseau, la firme de Mountain View veut prendre part à l’élaboration de ces divers produits. De fait, dans sa forme actuelle, Android n’est pas vraiment adapté pour ce genre de tâches. En effet, la version pour smartphone de l’OS de Google a besoin d’un minimum de 512 Mo de RAM, alors que « Brillo » pourra tourner sur des appareils disposant de 64 Mo ou 32 Mo de mémoire qui ne seront pas forcément équipés d’un écran.
Ce n’est pas la première initiative de Google dans la domotique et l'internet des objets. En 2012, le géant de la recherche avait annoncé un Android@Home qui devait aussi alimenter des produits connectés à petite échelle. Mais le projet a été rapidement abandonné, certains responsables ayant estimé qu’il était « trop tôt », comme le rappelle Ars Technica. Google possède également Nest, une entreprise qui s’est spécialisée dans les systèmes de régulation thermique intelligents, qui peuvent s’intégrer avec d'autres produits de domotique. Il semble que Brillo servira davantage d’interface développeur que d’interface consommateur, même si on ne connait pas encore avec précision quel type de système Google a l’intention de proposer. Mais la compagnie pourrait en dire plus à ce sujet dès cette semaine, lors de la conférence développeurs Google I/O qui se tiendra les 18 et 29 mai à San Francisco.
Même si l'idée d'un système d'exploitation pour l'Internet des objets a du sens, Google va arriver sur un terrain de plus en plus encombré. Microsoft travaille déjà sur une version de Windows 10 pour l’Internet des Objets, et les fabricants de matériel qui veulent travailler avec iOS disposent déjà du framework HomeKit fourni par Apple. Un autre éditeur nommé Particle fournit un logiciel et un hardware combinés, et pas plus tard que la semaine dernière Huawei a annoncé son propre système d'exploitation allégé pour l’IoT. La concurrence est une bonne chose sur le long terme, mais cette prolifération d’OS pour les objets connectés vient compliquer la situation du secteur en proie à une guerre confuse pour imposer des standards. Et cela ne va probablement pas aller en s’améliorant.
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