Doxsense change de braquet dans la GED. Spécialisé dans la gestion des impressions et de la numérisation à travers sa filiale Doxsa, le groupe d'édition de logiciels a racheté d'Open Bee à la fin du mois de novembre dernier. Basée à Annecy, la cible de l'acquisition propose une plate-forme globale de dématérialisation en mode SaaS aux PME et ETI. Dotée d'un effectif de 135 personnes, elle a dégagé 8 M€ de chiffre d'affaires en 2023. C'est plus que Doxense qui affiche de son côté 40 salariés pour 4,2 M€ de revenus annuels. « Ensemble, nous devrions totaliser un peu moins de 200 collaborateurs et environ 15 M€ de chiffres d'affaires d'ici la fin 2024 », se félicite Vincent Lemaire, le directeur général de Doxense et de Doxsa.
Doxsa a cédé sa participation dans Sages Informatique
L'arrivée d'Open Bee au sein du groupe, qui édite les logiciels Watchdoc (gestion impression et numérisation) et Focalis (gestion des parcs de copieurs et de consommables), ne constitue pas pour lui une découverte du marché de la GED. En 2018, Doxsa avait en effet pris une participation majoritaire au capital de Sages Informatique, éditeur de la solution SaaS de gestion électronique de document Zeendoc. Une participation dont il a annoncé la revente au moment de l'officialisation du rachat d'Open Bee. Si le groupe a souhaité changer de bras armé dans la gestion des documents dématérialisés, c'est, selon ses dires, pour l'évolutivité et les technologies propriétaires de la plateforme de sa nouvelle filiale. « Avec l'arrivé de la facture électronique, l'adoption de la GED par les entreprises va connaître une accélération. Nous devions donc disposer d'une plateforme capable de s'adapter à l'explosion des flux que cela va générer et d'apporter toutes les garanties en termes de sécurité », explique Vincent Lemaire.
La robustesse de la solution SaaS d'Open Bee et de la sécurité assurée aux données est notamment avérée par la certification ISO 27001, qu'elle a obtenue sur les plans de l'hébergement, du support technique et de son code de développement. L'éditeur annécien présente aussi l'avantage de disposer de son propre logiciel OCR (reconnaissance optique de caractères) et d'une solution de signature électronique propriétaire.
Développer les partenariats d'Open Bee avec les fabricants de copieurs
En tant que nouvelle filiale de Doxense, Open Bee va conserver son autonomie opérationnelle. Ce qui s'illustre notamment par le fait que Marc Balleydier, son dirigeant et fondateur, reste aux commandes. Pas question non plus d'ajouter les solutions d'Open Bee au portefeuille des commerciaux de Doxense et inversement. Les synergies entre les deux filiales du groupe Doxsa vont être mises en oeuvre différemment. « Les deux entreprises travaillent en ventes indirectes, par le biais d'accords avec des constructeurs de systèmes d'impression qui embarquent nos solutions sur leurs produits. Chez Doxense, ce canal de vente représente 80 % à 90 % du chiffre d'affaires et ce n'est pas loin d'être l'équivalent chez Open Bee », précise Vincent Lemaire. Doxense a déjà noué des partenariats avec Konica Minolta, Kyocera, Ricoh, Xerox, hp et Lexmark. Pour l'heure, le second ne collabore qu'avec Xerox et Toshiba. L'un des enjeux va donc notamment consister à amener l'ensemble de ces partenaires à commercialiser à la fois les solutions de Doxense et d'Open Bee.
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