En gestation depuis 17 ans et non sans avoir connu quelques ratés, le projet de système européen de navigation par satellite Galileo a franchi ce 15 décembre une étape clef. A savoir la mise à disposition de premiers services gratuits proposés aux autorités publiques, aux entreprises et aux citoyens en Europe. Concrètement, les terminaux équipés d'une puce Galileo - concurrent notamment du GPS américain - disposeront d'une navigation plus précise. Une aide aux opérations de secours est également disponible via le service SAR (Search & Rescue) permettant la localisation en moins de 10 minutes d'un appel de détresse.
Une meilleure synchronisation entre infrastructures critiques afin de permettre une meilleure gestion des transactions financières, des télécommunications et des réseaux de distribution d'énergie est également proposée. Enfin les services de protection civile, d'aide humanitaire ou encore de police vont aussi pouvoir compter grâce à Galileo sur des outils de communication et d'échanges de données entièrement chiffrés.
Une facture de 2,45 milliards d'euros pour la France
A l'heure actuelle, 18 satellites Galileo ont été mis en orbite pour atteindre 26 à partir de 18 et 30 d'ici 2020. Ce projet de système de navigation européen par satellites a connu du retard, son lancement initial aurait en effet dû avoir lieu en 2015 alors qu'une mise en place opérationnelle « en pleine capacité » est indiquée maintenant à partir de 2020. « Il offrira des performances totalement autonomes et améliorées en termes de positionnement, de datation et de sécurité du signal », a expliqué le CNES dans un communiqué. Depuis la création de ce projet, la facture n'a cessé de grimper. Alors qu'elle s'élevait initialement à 4,6 milliards d'euros, elle devrait finalement dépasser 13 milliards d'euros dont 2,45 milliards pour la France.
Pour info 3 smartphones (tous Android) utilisent déjà le signal Galiello en complément du signal GPS pour la géolocalisation: Huawei Mate 9 et P9 et BQ Aquaris X5 Plus. Pour les Iphones il faudra atendre encore quelques années !
Signaler un abusLa facture n'est pas close, la constellation n'est pas complète, et une fois encore, c'est l'exemple même d'une collaboration ratée, où chacun a voulu tirer la couverture à soi. On a bien compris qu'il s'agit de faire semblant de faire croire que l'europe a fait quelque chose avant la prochaine présidentielle française, histoire de donner un micro-argument aux anti-UPR et anti-Frexit, mais sans l'europe, le projet serait sûrement allé plus vite et aurait coûté moins cher au final. Alors que l'otan nous mène dans des guerres illégales, et que notre armée se fait miner par microsoft, où est l'intérêt stratégique de cet outil si on est incapable d'assurer notre propre souveraineté nationale ? Et puis comment imposer commercialement gallileo dans des smartphones conçus par des américains et construits par des chinois ? J'attends de voir.
Signaler un abusCézar a Mille fois raison.
Signaler un abusUne fois de plus cette Europe de zozos prouve son incapacité.Mais elle sait bien légiférer sur les fromages
On n'a pas tout à fait atteint 3,14 entre le chiffrage initial et celui à l'arrivée, il y a pire !
Signaler un abusLe délai (17 ans !) pour conduire ce programme est une illustration de l'incapacité de l'Europe à choisir et conduire vigoureusement des actions d'indépendance stratégique pourtant évidentes et à notre portée.
Combien de temps ont mis les USA pour développer le GPS, les russes leur système GLONASS et les chinois BEIDOU ?
A mon humble avis ce délai (aberrant) n'est pas neutre dans l'inflation des coûts.
Prochain sujet : la cybersécurité où nous sommes collectivement incapables d'une stratégie numérique européenne pourtant elle aussi essentielle.
"La perfection des moyens et la confusion des buts semblent caractériser notre époque" disait Albert Einstein. La situation ne semble pas s'être améliorée depuis sa disparition !