Annoncé en 2019, les grandes lignes directrices de Gaia-X sont aujourd'hui connues. Cet ambitieux projet commun entre la France et l'Allemagne vise à fédérer un écosystème technologique et industriel. Objectif : créer un pool de solutions et services partagés multi-domaines (cloud, cybersécurité, IA...) fédérant le meilleur des offres dans chacun de ces domaines en France et en Allemagne. Le tout répondant aux enjeux de transparence, sécurité et protection des données à l'heure du RGPD.
« La volonté commune de la France et de l’Allemagne permet de poser les fondations d’une véritable infrastructure de données européenne. A partir de la coopération entre 11 entreprises allemandes et 11 entreprises françaises, l’Europe pourra promouvoir une nouvelle culture de de la gestion des données d’entreprise s’appuyant sur les principes d’ouverture, d’interopérabilité, de transparence et de confiance », a expliqué Bruno Le Maire. « La crise du coronavirus a révélé que nos données peuvent nous permettre de surmonter des épidémies plus rapidement et plus facilement, à condition que les Européens aient confiance dans la collecte et le stockage de leurs données. Gaia-X répond à cette demande en offrant une solution sûre. » Côté des fournisseurs technologiques et industriels parties prenantes à ce projet, ils devraient permettre à ces derniers d'ajouter à leurs offres un label permettant de les distinguer.
Un référentiel d'offres et services Gaia-X accessible via un moteur de recherche
Gaia-X répond a plusieurs enjeux en termes de sécurité et de gouvernance, au premier rang desquels l'établissement de standards d'interopérabilité aussi bien en termes techniques que de sécurité, mais également de mise en conformité et de traitement des données. Les grandes règles de gouvernance qui ont été établies pour Gaia-X associent 22 membres fondateurs. A savoir en France : Amadeus, Atos, CISPE association, Docaposte, EDF, Institut Mines-Télécom, OVHcloud, Orange, Outscale, Safran et Scaleway (Illiad). Et pour l'Allemagne : Beckhoff, BMW, Bosch, DEC-X, Deutsche Telekom, Fraunhofer institute, German Edge Cloud, IDSA Association, Plusserver, Siemens et SAP.
L'un des aspects les plus concrets de Gaia-X pour les entreprises qui veulent choisir des offres et services faisant partie de cet écosystème, sera l'accès à un référentiel via un moteur de recherche pour l'instant en phase bêta. Par exemple, il sera possible de chercher une offre de stockage en France, couplée à de la puissance de calcul en Allemagne et un service d'intégration de données aux Pays-Bas, etc. Le tout en s'assurant que toutes ces offres sont parfaitement compliant en termes de sécurité, intégrité et protection des données.
Reste que quand on apprend que Bpifrance a décidé de travailler avec AWS pour mettre en place la plateforme en ligne de prêt garanti par l’État, les volontées politico-souveraino-économiques mises en avant avec Gaia-X font malheureusement sourire.
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