La technologie dite Auto Commit Memory (ACM), est une extension du système Fusion ioMemory du constructeur. « Elle permet aux données circulant entre la mémoire flash du système de Fusion-io et le processeur de contourner le système d'exploitation du serveur, » a déclaré le PDG David Flynn, lors de l'Enterprise Demo de San Francisco où il est venu présenter sa technologie. Selon le leader mondial des solutions de stockage de type « flash » sur carte PCIe, ce mode de fonctionnement, plus d'autres innovations, permet de réduire le temps de latence des opérations I/O, suffisamment pour optimiser le travail dans les datacenters et offrir aux utilisateurs une meilleure expérience en terme de navigation Internet.
Pour faire sa démonstration, Fusion-io a utilisé huit serveurs HP ProLiant DL370, chacun équipé de huit sous-systèmes mémoire ioDrive2 Duo, de la flash sur carte PCI-Express, spécialité du constructeur. Avec cette configuration, Fusion-io a pu franchir la barre du milliard d'opérations I/O par seconde (IOPS). Le système ACM n'est pas encore mûr pour une commercialisation immédiate, mais Fusion-io a déclaré qu'elle donnerait davantage de détails sur sa disponibilité lors de la conférence Demo Spring du mois d'avril.
Comparé aux vendeurs de solutions de stockage traditionnels, Fusion-io a adopté une approche différente avec sa technologie flash. Au lieu d'intégrer dans des grandes baies de stockage des disques SSD pour émuler des disques durs à plateau, Fusion-io a mis des composants flash sur les cartes PCIe et les a installées dans le serveur lui-même. Cette configuration permet de supprimer de nombreux obstacles sur le parcours qui sépare l'élément de stockage du processeur, notamment les interfaces de disques SATA, les contrôleurs de bus hôtes et les SAN.
L'ACM a été conçue pour éliminer davantage d'éléments intermédiaires et augmenter encore plus la vitesse. « C'est l'avant-dernière étape d'un processus qui consistera à supprimer les épaisses couches logicielles et faire l'économie de plusieurs centaines de milliers de cycles d'instruction. Cela permet aussi d'éviter le passage par le système d'exploitation pour exécuter les requêtes I/O sur le disque. Il faut se débarrasser de toutes ces étapes, » a déclaré le PDG de Fusion-io.
L'ACM ne va pas seulement augmenter les performances de pointe du serveur. « La technologie pourrait permettre aux entreprises d'utiliser moins de serveurs et de consommer moins d'énergie, » a-t-il ajouté. Ce système est particulièrement bien adapté au cloud computing, et devrait contribuer à améliorer l'expérience clients sur Internet.
« Il semblerait que la nouvelle fonctionnalité est une émanation de la technologie actuelle de Fusion-io, » a déclaré Henry Balthazar, analyste du Groupe 451. Des concurrents comme Micron et LSI Logic ont suivi les traces de Fusion-io, pionnier dans le domaine de la mémoire non-volatile, une technologie mise en oeuvre par le constructeur dès 2007. « Aujourd'hui, avec cette technologie, l'entreprise veut aller plus loin et conserver son avance, » a-t-il ajouté.
Selon l'analyste, l'ACM pourrait surtout intéresser des entreprises spécialisées dans l'Internet comme Google et Facebook, plutôt que des entreprises classiques. Celles-ci pourront utiliser les API de Fusion-io pour établir un accès direct entre leurs processeurs et leurs cartes flash. « Cela correspond bien aux exigences du Web 2.0 et son niveau de patience égale à zéro, » a déclaré Henry Balthazar.
Fusion-io accélère encore les échanges CPU/mémoire flash
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Fusion-io a montré en avant-première une technologie qui permettrait aux processeurs intégrés dans les serveurs d'accéder plus directement aux données stockées et d'atteindre des performances en entrées/sorties qui dépassent largement celles habituellement constatées dans les datacenters classiques.
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