Décidément les discussions pour les rachats se tendent de plus en plus. Si Google a réussi au bout de la seconde fois à racheter Wiz pour 32 M$, Meta vient de voir son intention d’acquérir le coréen FuriosaAI ébranlée. En effet, selon le quotidien Maeil Kyongje, la firme dirigée par Mark Zuckerberg était prête à mettre 800 M$ pour s’emparer de l’entreprise spécialisée dans la conception d’accélérateurs pour l’IA. Mais l’opération est tombée à l’eau.
Le média rapporte que les pourparlers ont achoppé plus sur la stratégie commerciale et la structure organisationnelle après l’acquisition, que sur le montant de la transaction. Pourtant, FuriosaAI était bien une cible de Meta comme l’indique une source proche du dossier, « depuis Meta s'est intéressée à un certain nombre de sociétés de semi-conducteurs pour l'IA aux États-Unis et en Israël, et a finalement choisi Furiosa AI comme cible d'acquisition potentielle, avec laquelle elle est en pourparlers depuis le début de l'année ».
Une levée de fonds à défaut de rachat
Fondé en 2017 par June Paik (ancien de Samsung Electronics et AMD), FuriosaAI a développé deux puces pour les traitements IA nommées appelées Warboy et Renegade. Cette dernière, élaborée avec le procédé 5 nm de TSMC, serait particulièrement adaptée pour les modèles de raisonnement. Des tests sont en cours en collaboration avec LG AI Research et Aramco, compagnie pétrolière saoudienne. En dehors des négociations avec Meta, FusionAI était engagé dans des discussions pour lever 48 M$.
De son côté, Meta va poursuivre sa quête d’une autre proie dans les puces IA. La maison-mère de Facebook, Instagram ou WhatsApp essayent de réduire sa dépendance à l’égard de Nvidia pour les puces spécialisées dans l’entraînement et la construction de LLM. Récemment, la société - en partenariat avec TSMC - planchait sur la conception de la troisième version de sa puce maison MTIA.
Commentaire