Fin mars, Uber a annoncé lancer son service de gestion de fret routier Freight aux Pays-Bas. En France, l’acteur qui monte sur cette technologie, c’est Fretlink. La start-up fondée en 2015 par deux cousins, Paul Guillemin et Antoine Le Squeren, vient de clôturer un tour de table de série B d'un montant de 25 millions d’euros, menées par deux gros acteurs du transport routier : Edenred Capital Partners et TIP. Des investisseurs historiques comme Daphni, Elaia ou The Family ont également participé à cette levée. Et les objectifs de l’entreprise sont plus qu’ambitieux : passer d’un chiffre d’affaires de 15 millions d’euros en 2018 à 200 millions en 2020.
La solution de Fretlink propose de mettre en relations chargeurs et transporteurs et offre aux uns et aux autres des fonctionnalités de gestion de leurs activités respectives. Pour les premiers, il s’agit de mettre à leur disposition une plateforme BI pour visualiser leurs expéditions, et analyser les données récoltées en temps réel. L’entreprise revendique 400 clients finaux, dont Nestlé, Bouygues Construction, Suez ou Saint-Gobain. Le chargeur peut également connecter son propre TMS, WMS ou ERP à Fretlink pour choisir son transporteur et transmettre ses ordres de transport.
Car l’entreprise se targue d’un réseau de plus de 5 000 transporteurs européens, que les clients finaux peuvent solliciter via sa marketplace. Ces derniers n’ont qu’à définir les capacités de leur parc sur cette plateforme et gèrer ensuite les commandes du même endroit. Fretlink entend augmenter son réseau de 15 000 transporteurs d’ici 2020. La levée de fonds va lui permettre d’enrichir son offre auprès de ces derniers, notamment grâce à des partenariats avec ces deux derniers investisseurs. Ainsi les chauffeurs pourront bénéficier de solution de paiements Edenred ou enrichir leur parc auprès de TIP. Des recrutements sont à prévoir suite à ce tour de table enfin. Composé de 70 personnes aujourd’hui, Fretlink a indiqué aux Echos le recrutement d’une centaine de collaborateurs et collaboratrices supplémentaires d’ici deux ans. Et veut ouvrir trois filiales cette année en Allemagne, Pologne et Belgique.
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