Depuis quelques années, les points de peering (point d'échange du trafic Internet des opérateurs ou fournisseurs de services) se trouvaient très dispersés dans la capitale. Après les études d'un groupe de travail, le projet France-IX a vu le jour en janvier 2010. Originalité par rapport aux plateformes existantes, il s'agit d'une association à but non lucratif qui regroupe Akamai, Jaguar Network, Neo Telecoms et Interxion. Elle est actionnaire d'une SAS (société à actions simplifiées) chargée des aspects opérationnels, techniques et commerciaux, explique Frank Simon, directeur général de cette entreprise. Il ajoute que « ce modèle existe à Londres (LinX), Amsterdam (AMS-IX ) et Francfort (DE-CIX) avec succès ».
Dans les premiers temps, France-IX a déployé les différents équipements de commutation sur les plaques des membres (Interxion 1, 2 et 5, Telehouse 1,2) de l'association. La mise en place de serveurs, ainsi que de l'administration s'est déroulée par la suite. Pendant cette phase de déploiement, la plateforme a offert ces services à ses membres « pour tester la qualité de service » souligne Franck Simon. La phase opérationnelle sera payante : 1500 euros de frais d'installation et une cotisation comprise entre 0 et 1900 euros mensuels selon les services. Ces derniers comprennent l'unicast ou le multicast IPv4 et IPv6, ainsi que des serveurs. L'association développe également son infrastructure pour répondre au marché des applications triple et quadruple play.
Développement des POP et décentralisation
France-IX a bénéficié de l'apport des points de présence de Panap, point de peering de Bouygues Telecom (hérité du réseau Club Internet). Près de 140 opérateurs s'appuyaient sur cette plaque et sont en cours de migration vers les services France-IX. Par ailleurs, une interconnexion avec SFINX de Renater, réseau de l'Education Nationale, a été réalisée au mois d'août. Pour Franck Simon, la rentrée sera l'occasion de « consolider les points de présence sur Paris et d'en déployer d'autres, une dizaine de plus d'ici mi-2011 ».
Les yeux se tournent notamment vers Marseille, qui a l'avantage d'être très bien desservie par les câbles sous-marin, la reliant à l'Afrique et à l'Asie. Cette ouverture au trafic international est une forte ambition de France-IX qui entend bien redonner à Paris ses lettres de noblesse dans les échanges internationaux.
France-IX, une place de peering structurée à Paris
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Les points d'échange du trafic Internet étaient fortement dispersés à Paris. Une association, France-IX prévoit de les regrouper pour devenir une plaque d'échanges internationaux.
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