« We are still losing the competitive advantage. Now is the time to act » (Nous continuons à perdre notre avantage compétitif. Maintenant, il est temps d'agir). Le rapport a été écrit en mars par l'AEA (American Electronic Association), groupe de pression américain fondé en 1943 par David Packard et qui représente 2 500 entreprises et 1,8 million d'employés liés au monde des hautes technologies. Il fait suite à une autre étude écrite il y a deux ans et déjà intitulée : « Perdre l'avantage compétitif ? Le défi de la science et de la technologie aux USA. » Selon la source US National Science Education, les Etats-Unis arrivent en 7e position mondiale en nombre de diplômés niveau licence (Bachelor) en science et ingénierie, représentant 5% seulement de la part mondiale, légèrement dépassés par la Corée du Sud, l'Inde et la Russie (7%). Le tiercé gagnant revient à la Chine (28%), l'UE (16%) et le Japon (8%). Les trois derniers du Top 10 sont le Mexique, Taïwan et le Brésil. La même source indique qu'entre 1993 et 2003, les Etats-Unis ont stagné (1%) dans le domaine des doctorats en science et technologie, tandis que dans la même période l'Allemagne progressait de 6%, le Royaume-Uni de 44% et le Japon de 71%. Moins d'investissements en R&D que dans les années 80 Laissés sur place, les Américains redoutent maintenant d'être dépassés par leurs concurrents. C'est déjà le cas dans la production d'articles scientifiques : de 177 700 en 1988 à 211 200 en 2003 pour les USA, 143 900 articles en 1988 contre 240 900 en 2003 pour l'Europe de l'Ouest (67% d'augmentation en 15 ans, en tête des publications selon l'US National Science Education). Autres motifs d'inquiétude : la part de financement de l'Etat fédéral dans le financement total de la R&D a diminué, passant de 48% en 1982 à 32% en 2005 alors que l'augmentation de la R&D réalisée par les multinationales américaines hors des frontières des Etats-Unis a progressé de 72% entre 1999 et 2005 (US National Science Education). Tout en ayant à l'esprit que la Chine a doublé son effort de R&D depuis 10 ans. L'AEA préconise donc une politique volontariste : des bourses pour inciter les étudiants à se diriger vers les domaines scientifiques et technologiques. Des aides pour que les universités gagnent le défi de la R&D. Enfin, l'AEA fait voler en éclat la très sensible question des visas et de la carte verte et plaide pour attirer les étrangers hautement qualifiés sur le sol américain, afin d'obtenir les forces nécessaires en vue de reconquérir une place attractive en science et technologie.