Fidèle aux préceptes de sa maison mère, Apple, FileMaker souhaite proposer des produits techniques mais simple d’utilisation. D’abord une base de données pour le monde Mac, sa solution a évolué pour devenir, dans ses dernières versions ,un outil de création de solutions métiers. En trente ans d’existence, FileMaker a déjà vendu 20 millions de copie de sa suite éponyme. Avec la version 14 rendue public le 12 mai dernier, l’éditeur ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Elle s’articule autour de deux briques : FileMaker Pro pour la création et la gestion des solutions métiers de base de données et FileMaker Server pour relier les différents pans de la solution.
Ainsi, si l’interface de FileMaker Pro 14 reste très similaire à la version précédente une avancée de taille fait son apparition. L’éditeur qui s’est toujours échiné à ne pas imposer l’usage du code pur et dur à ses utilisateurs, intègre un environnement de travail en script. « Ce n’est pas pour les programmeurs mais plus pour aider les utilisateurs à trouver plus facilement les fonctionnalités », se défend Ryan Rosenberg, vice président en charge du marketing et des services de FileMaker. D’après la démonstration qui nous a été faite, l’utilisation de cette console s’avère, en effet, à la portée du premier venu. Il suffit d’écrire (en anglais) les actions à réaliser face à telles ou telles situations, en s’appuyant sur des commandes telle que IF, DO, GET etc. La plupart du temps, l’environnement anticipe les demandes des utilisateurs et propose les actions à effectuer. « L’espace de programmation de FileMaker permet d’avoir quelque chose qui ressemble aux langages de programmation traditionnels, sans pour autant être un codeur. Cela rassure les clients », constate Bertrand Comte, fondateur d’Active Developpement, une société spécialisée dans le développement d’applications à partir de FileMaker.
Disponible sur tous les navigateurs mobiles
Les outils de conception de FileMaker Pro ont également été enrichis. « Le but est de proposer du vrai design sans designer », lance Ryan Rosenberg. Ainsi, de nombreux boutons font leurs apparition aux côtés d’outils de création d’icônes et d’environnement. Une console de gestion des applications vient aussi enrichir la suite. Elle permet aux administrateurs et aux concepteurs de gérer les différentes solutions utilisées par les collaborateurs, et à ces derniers de bénéficier d’une sorte d’app store. Mais l’autre grande avancée de FileMaker 14 concerne le mobile. Alors que la version iPad de la solution est déjà utilisée par 1 million de personnes (c’était la seule disponible sur terminaux mobile jusqu’à présent), FileMaker étend sa compatibilité aux autres OS du marché.Toutefois, l’éditeur n’a pas développé de solutions dédiées mais s’est juste contenté d’assurer la prise en charge de sa solution par l’ensemble des navigateur mobile du marché en HTML5. Le responsive design est au rendez vous et permet à la solution de s’adapter à n’importe quelle taille d’écran, que ce soit sur Android, BlackBerry ou Windows Phone.
De son côté File Maker Server bénéficie de quelques améliorations notamment sur la sécurité avec des protocoles annoncés comme renforcés. Une fonctionnalité de récupération automatique des données après déconnexion fait aussi son apparition. « L’ensemble des innovations amenés par FileMaker 14 nous ont permis de gagner entre 30 et 40% de temps de développement », témoigne Bertrand Compte pour conclure. FileMaker Pro est déjà disponible à partir de 9,5€ HT par mois et par utilisateurs en mode souscription (349€ HT pour la licence) et FileMaker Server à partir de 29€ HT par mois et par user (1044€ HT en mode licence).
Commentaire