Le site de réseau social Facebook vient de diversifier les outils proposés à ses utilisateurs pour mieux contrôler l’affichage des publicités sur leurs postes en indiquant leurs préférences. Il sera plus facile d’empêcher certaines catégories d'annonces d’apparaître sur les pages, par exemple celles qui concernent certaines destinations de voyages, les photos de chats ou encore certains annonceurs. Mais par ailleurs, Facebook a également modifié sa prise en compte des ad blockers, ces logiciels qui ont été largement adoptés par les internautes pour bloquer purement et simplement l’affichage de toute publicité. Ainsi donc, le site de réseau social va tout de même pouvoir afficher certaines annonces sur les postes où les utilisateurs ont pourtant installé l'un de ces logiciels.
« Lorsqu’elles sont pertinentes et bien faites, les annonces publicitaires peuvent être utiles et nous aider à trouver de nouveaux produits et services », estime Facebook dans un billet où Andrew Bosworth, vice-président, responsable de la plateforme Ads & Business, explique les changements effectués. Les ad blockers servent à empêcher l’irruption intempestive de pubs non désirées, pointe-t-il en poursuivant : « dans la mesure où nous proposons des outils de contrôle plus puissants, nous allons aussi commencer à présenter des pubs sur notre version desktop aux personnes qui utilisent un logiciel bloqueur de pubs ». Il explique que Facebook a conçu ses formats publicitaires pour prendre en compte les raisons qui conduisent à utiliser ce type de logiciels.
Des pratiques prêtant à confusion
Moyennant rétribution, certains fournisseurs d’outils d’ad blocking présentent des publicités qu’ils avaient auparavant bloquées, rappelle le responsable Ads & Business en écornant « une pratique qui prête à confusion et qui restreint le financement des sites de presse et des services gratuits du web » parmi lesquels Facebook se place. « Plutôt que de payer des firmes d’ad blocking pour débloquer les publicités que nous présentons – comme certaines sociétés nous ont invité à le faire par le passé – nous mettons le contrôle dans les mains des utilisateurs… », justifie Andrew Bosworth.
Sur un tout autre terrain, c'est aujourd'hui 9 août que se terminait en France le délai accordé à Facebook par la CNIL pour se conformer à la loi Informatique et Libertés. Le 9 février dernier, la présidente de l'autorité administrative française avait mis en demeure la firme américaine fondée par Mark Zuckerberg « de collecter loyalement les données de navigation des internautes ne disposant pas de comptes Facebook ». La CNIL demandait aussi que les membres du réseau social « puissent s’opposer à la combinaison de l’ensemble de leurs données à des fins publicitaires. »
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