L'IA générative est, aux yeux des responsables d'équipes applicatives, le meilleur moyen d'accroître la productivité et la satisfaction des développeurs. Sauf que ces derniers en sont beaucoup moins convaincus que leurs supérieurs. Selon une double étude conduite par l'éditeur Atlassian, auprès de 1250 responsables d'équipe d'ingénierie et de 900 développeurs dans 4 pays (Etats-Unis, Allemagne, France et Australie), la perception du potentiel de la technologie reste assez différente entre ces deux populations.
Ainsi, 37% des responsables d'équipes voient les automatisations apportées par l'IA comme un levier d'amélioration de la productivité des développeurs, un item qui arrive en tête sur ce critère à égalité avec la fourniture de nouveaux outils collaboratifs. Au-delà de l'édition de code proprement dite, l'IA générative affiche un potentiel intéressant d'automatisation d'autres tâches : écriture de documentation, de scénarios de tests, traduction d'exigences fonctionnelles, etc.
Sauf que les développeurs n'en sont que moyennement convaincus. 30% d'entre eux ne décèlent aucun gain de productivité dans cette technologie, et ils sont 32% à n'y voir qu'un apport léger. Le solde se partage entre 22% qui estiment les gains de productivité modérés et 16% de développeurs plus enthousiastes.
8 heures par semaine perdues pour deux développeurs sur trois
Notons toutefois que les développeurs se montrent bien plus optimistes quand on leur demande de se projeter à deux ans. Ils sont alors 35% à estimer que les gains de productivité de la technologie seront modérés, et 20% à évaluer qu'ils seront importants. A cette échéance, la part des sceptiques descend à moins de quatre développeurs sur dix (27% estimant que les gains seront modérés et 12% qu'ils seront nuls). « Mais c'est encore moins que les responsables d'équipes qui tous estiment que l'IA améliorera la posture du développeur à cette échéance », notent les auteurs de l'étude.
Pour ces derniers, la technologie a le potentiel pour améliorer l'expérience quotidienne des développeurs, « mais elle ne peut pas résoudre tous les problèmes des équipes. » D'où la nécessité pour les responsables de se focaliser sur les difficultés rencontrées au quotidien, afin de les traiter avec les bons outils et les bons changements culturels. Et, en la matière, beaucoup reste à faire : l'étude d'Atlassian estime que 69% des développeurs perdent au minimum 8 heures par semaine du fait des manques d'efficacité de leurs outils ou de leur organisation. Et seulement 44% de ces mêmes professionnels pensent que leurs responsables sont au courant de ces problèmes.
« Recruter les meilleurs talents pour les voir bloqués par des obstacles organisationnels est inutile et coûteux. Pour une entreprise de 500 développeurs, la perte de 8 heures par semaine représente un coût d'environ 6,9 M$ par an (soit 6,2 M€) », soulignent les auteurs de l'étude.
Face aux gains de l'IA, les développeurs doutent toujours
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Les développeurs restent circonspects quant aux gains de productivité réels amenés par l'IA dans leur quotidien. Mais s'ils restent optimistes pour l'avenir.
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