Répondre aux urgences sans perdre de vue la stratégie à moyen et long terme. Un dilemme que connaissent bien les DSI, confrontés à la nécessité impérative de faire fonctionner au quotidien la production - et de répondre aux crises éventuelles affectant celle-ci - tout en préparant l'avenir. Ghada Ijam, la DSI de la Réserve fédérale américaine, par exemple, affirme que, dans une journée normale, elle consacre 60 % de son temps à la planification stratégique et le reste à la gestion du quotidien. Mais comme le sait tout DSI, les journées peuvent être imprévisibles, et il faut parfois se mobiliser pleinement lorsque des événements inattendus ou des crises surviennent. « Il y a des jours où nous connaissons des incidents et où tout mon temps est consacré à faire fonctionner l'entreprise, explique Ghada Ijam. C'est le fondement de ce métier dont personne ne parle ».
Comme l'explique la DSI, gérer de front des impératifs opérationnels et des réflexions stratégiques fait partie du quotidien de tout DSI. Le passage d'un mode à l'autre étant en soi un exercice de jonglage, relève Ghada Ijam. Alors que l'attention de l'entreprise se focalise fréquemment sur les nouveaux projets stratégiques, les questions opérationnelles quotidiennes peuvent passer au second plan jusqu'à ce qu'une crise survienne. La DSI explique que son objectif est de faire reconnaître et valider, tant au sein de la DSI que dans l'ensemble de l'organisation, le maintien d'un équilibre permanent entre ces deux priorités.
Face à l'urgence permanente, les DSI manient l'art de l'équilibre
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Pour le ou la DSI, assurer la production IT au quotidien reste un incontournable. Mais cet exercice imposé ne suffit plus. Les directeurs des systèmes d'information doivent apprendre à équilibrer leur agenda avec d'autres attentes : alignement des besoins métiers, réflexion sur les apports de la technologie à moyen terme, voire lancement de nouvelles activités.
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