Ce 15 mars, Pierre-José Billotte, le président de la manifestation a donc remis au Ministre de l'industrie et de l'économie numérique 17 recommandations en rappelant qu'aux Etats-Unis, l'Administration Obama a lancé le plan « cloud-first », les investissements publics devant privilégier le modèle cloud plutôt que le modèle traditionnel.
Ces 17 propositions seront déclinées en trois axes : l'offre, la demande et la distribution. Concernant l'offre, Eurocloud souhaite par exemple la création d'un Fonds d'investissements publics, de 500 millions d'euros, pour soutenir, en fonds propres, des entreprises qui innovent dans les services cloud, même si leur chiffre d'affaires est des plus réduit. L'idée est de faire porter l'effort public vers les services et pas seulement vers les infrastructures. Dans la foulée, cet effort public doit encourager ces entreprises à aller vers l'international.
Mise en place d'un label européen de sécurité du cloud
Côté demande, la manifestation souhaite que la commande publique, comme aux Etats-Unis, soit orientée vers le cloud. La DICSI (Direction interministérielle des systèmes d'information, qui vient de se mettre en place) pourrait s'en charger. Eurocloud souhaite également, cette fois à l'échelle européenne, la publication d'un label en matière de sécurité du cloud (Neelie Kroes, commissaire européen était intervenu sur ce thème). Enfin, toujours en matière de demande, il souhaite la transparence en matière de localisation des données.
Plus original, le groupe envisage la création d'un site où seraient répertoriées toutes les condamnations émises par des tribunaux français en matière de cloud. En clair, un tel Tribunal condamne une entreprises pour des défaillances, mais cette entreprises étant située à l'autre bout du monde (ou même de l'Europe), la condamnation n'est pas exécutée. En publiant le nom du condamné, au moins les clients auraient-ils la possibilité d'accéder à une « liste noire » internationale.
Un label sécurité pour le cloud public
Eurocloud ne peut qu'être très international. L'Association compte maintenant 25 adhérents, y compris dans les pays d'Europe de l'Est (Pologne, Ukraine, Hongrie). Le label sécurité qu'elle souhaite promouvoir a été élaboré par la branche allemande. La thématique distribution, si chère à Pierre-José Billotte, est également internationale avec la mise en route de politiques cloud chez les grossistes internationaux (spécialisés comme Arrow ou généralistes comme Ingram), l'émergence d'intégrateurs de taille mondiale (comme Revevol), ou d'intégrateurs qui imposent à leurs ingénieurs d'être trilingue (comme gPartner). Eurocloud tiendra sa prochaine réunion européenne les 27 28 juin au Luxembourg.
Eurocloud délivre ses recommandations et interpelle Eric Besson
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Eric Besson ne devrait avoir aucun mal pour garnir sa bibliothèque ou caler ses armoires. A coup de Livre Blanc, les associations professionnelles de l'IT lui fournissent des kilos de papier. Elles veulent plus. Beaucoup plus, c'est-à-dire des décisions. A l'image d'Eurocloud qui a sorti son Livre Blanc à l'occasion d'IT Partners mais veut passer à la vitesse supérieure.
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