Il faut sans nul doute savourer le lancement réussi dimanche du deuxième satellite du projet européen de géolocalisation Galileo, appelé Giove B. Censé faire face au déjà tout puissant GPS américain (avec qui il a néanmoins passé un accord sur l'exploitation d'un signal de géolocalisation commun), le projet européen s'est longtemps perdu en d'interminables querelles de clocher. Conséquence : jusqu'à ce week-end, Galileo n'avait mis en orbite qu'un seul satellite sur la trentaine prévue. Le deuxième est enfin parti, lui-aussi, poussé par les indispensables décisions budgétaires et industrielles finalement prises par les vingt-sept en novembre dernier. Comme l'indique le communiqué de l'ESA (Agence spatiale européenne), Giove-B a pris son envol le 27 avril à 4h16 du matin (heure locale) à bord d'un lanceur Soyouz depuis le cosmodrome historique de Baïkonour au Kazakhstan. A peine 4 heures plus tard, il était confortablement installé dans son orbite à environ 23 200 km au dessus de nos têtes. Giove B prendra le relai de son prédécesseur Giove-A pour sécuriser les fréquences attribuées à Galileo. Puis, quatre de leurs petits frères, encore en construction à l'heure actuelle, viendront clore d'ici 2010, selon l'ESA, la phase de démonstration. Il n'en manquera plus que vingt-cinq. Il se trouve que Giove B est équipé de l'horloge atomique la plus précise en orbite à ce jour. Un bon moyen de décompter les heures et les jours dans une course contre la montre déjà bien mal engagée.
Et de deux satellites en orbite pour Galileo, sur trente prévus.
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