Avec 50 000 employés à travers le monde dont 5 000 en France, la gestion des arrêts maladie n'est pas une mince affaire pour Essilor. De surcroît, le groupe d'optique ophtalmique a signé le pacte mondial pour le respect des droits du travail de l'ONU, ce qui le pousse à être irréprochable. Or, entre ses 21 sites français, il existait des disparités au niveau des délais d'indemnisation des arrêts maladie. Il fallait trouver une solution pour harmoniser et simplifier les processus. En 2011, Essilor France a confié cette tâche à la responsable nationale de la paie, Sophie Winckler, dans le cadre de la migration de la solution Peoplesoft Global PayRoll vers une version plus récente. Il a ainsi été décidé d'y intégré le logiciel S-Dem@t de Cleversy.
En une semaine, la solution a été intégrée au nouveau système de gestion de la paie, toujours basé sur Peoplesoft. Disponible par abonnement, elle permet de piloter toutes les étapes de la gestion des arrêts maladie, du contrôle des attestations d'indemnité à leur livraison aux caisses d'assurance maladie. Neuf mois après son intégration, Essilor a constaté une réduction de 75% des charges de gestion administrative, un gain de 20 minutes sur le traitement des attestations de salaires et une hausse de productivité des responsables de paie grâce à l'automatisation. Surtout, côté salariés, les délais d'indemnisation ont été réduits à au maximum 72h après le transfert des dossiers aux caisses d'assurance maladie. En outre, S-Dem@t a également permis à Essilor de réduire considérablement sa consommation de papier.
Le montant du projet n'a pas été dévoilé.
Essilor simplifie la gestion des arrêts maladie
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Réaction
Pour réduire les délais d'indemnisation de ses salariés en arrêt maladie, le groupe Essilor en a simplifié la gestion.
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En tant que premier chef de produit de PeopleSoft Global Payroll pour la France (2000-2001) je suis effaré de voir que 14 ans après le produit n’intègre toujours pas une fonctionnalité standard:la gestion des arrêts maladie et qu’Essilor soit obligé, après avoir payé des millions en coût de license et de mise en oeuvre, de payer encore davantage pour utiliser un produit tiers. Et pourtant, comme le savent les specialists de la paie, le maintien du salaire et la subrogation des droits est quelque chose de courant en entreprise.
Signaler un abusLa triste réalité est que depuis le rachat par Oracle, ce dernier n’investit plus dans PeopleSoft qui n’est plus que le pâle reflet de sa spendeur passée. Les grandes entreprises comme Essilor qui ont investi énormément dans PeopleSoft essaient de presser le citron au maximum mais il est évident que, au fil du temps, les coûts augmentent mais le service rendu diminue. Ce qui explique pourquoi un nombre croissant de clients PeopleSoft l’abandonne pour aller vers des produits clouds (Workday, SuccessFactors) mais, échec de la stratégie d’Oracle, pas vers le produit Fusion de ce dernier. L’échec est grave car la raison pour laquelle Oracle n’investit plus dans PeopleSoft (ni dans les autres produits rachetés tells que Siebel, Hyperion, BEA) est afin d’encourager les clients à migrer vers Fusion. Mais les clients voyant que le produit Fusion est loin d’être abouti préfèrent soit continuer à souffrir avec PeopleSoft, soit passer sur des produits cloud-SaaS, moins chers, plus conviviaux et bénéficiant des technologie plus modernes (HTML 5, architecture multi-clients, technologie objet.)
Pour ceux qui souhaitent avoir plus d'information, des articles approfondis sont disponibles sur mon blog Ahmed’s Universe. Je recommande en particulier: “Dead software walking: PeopleSoft 7 years after its acquisition by Oracle” qui montre l’évolution, si j’ose dire, des fonctionnalités de PeopleSoft depuis son rachat jusqu’à maintenant et “Faced with PeopleSoft Fading Away, What Are Customers' Choices?” qui présente les options qui s’offrent aux clients de PeopleSoft
Ahmed Limam
Consultant/expert/conférencier/blogueur en informatique RH
Paris