Nommé au début de l’année 2024 à la tête de Red Hat France, Rémy Mandon s'est arrêté sur le plateau du Monde Informatique pour évoquer l’actualité de la société. La filiale d’IBM se porte bien avec une croissance à deux chiffres au global et en France. Sur le territoire hexagonal, l'éditeur emploie 500 personnes dont une majorité de développeurs qui contribuent aux différentes communautés open source. Côté tendance, Rémy Mandon observe que les entreprises s’intéressent beaucoup au cloud de confiance avec des partenariats pour développer des offres de conteneurs as a service sur OpenShift et des annonces doivent être prochainement faites. Concernant les évolutions de VMware sous l’ère Broadcom, il constate deux inquiétudes de la part des clients : sur l’avenir de la technologie de virtualisation et la dépendance aux fournisseurs. Sur le premier point, il met en avant OpenShift Virtualization avec déjà des entreprises qui ont déjà franchi le pas et d'autres sont encore dans la phase réflexion. Il est réaliste en estimant que cela prendra du temps. Pour la dépendance aux fournisseurs, le modèle open source permet aux clients de pouvoir avoir le choix avec un sujet important autour de la portabilité.

L’intelligence artificielle constitue un autre axe de développement pour Red Hat. Rémy Mandon souligne qu’il y a un foisonnement de LLM généralistes ou spécialisés sans nécessairement mesurer leur impact sur les infrastructures. Dans ce cadre, le fournisseur a présenté récemment RHEL (Red Hat Enterprise Linux) AI, qui intègre le LLM open source Granite et le projet Instruct Lab pour optimiser les modèles, ainsi qu’une garantie sur la protection de la propriété intellectuelle. Mais également OpenShift IA pour développer, former, servir et surveiller rapidement des modèles d'apprentissage automatique. L’automatisation n’est pas oubliée avec Ansible qui adapte ses playbook aux contraintes réglementaires et adopte une approche plus métier. Pour terminer, il précise que le channel est un écosystème vital dans ces évolutions avec des compétences variées (infrastructures, modèle, data,…). Ils seront présents sur le Summit Connect qui se déroule le 8 octobre à Paris.