On pensait que les leçons du premier confinement avaient été apprises, mais a priori non. Depuis ce matin en raison de la fermeture des écoles, les élèves reprennent les cours à distance avec notamment de la visioconférence. Le hic est que les espaces numériques de travail (ENT) pour réaliser ces cours virtuels n’ont pas tenu la charge face à l’afflux de connexions. Les messages sur les réseaux sociaux abondent pour se plaindre de l’impossibilité de se connecter à ces services.
En premier lieu, les ENT de plusieurs villes ou régions étaient inaccessibles quelques minutes après le début des cours. Un message s’affichait alors : « À situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles… Pour permettre à chacun d’accéder à son réseau éducatif dans de bonnes conditions, nous avons limité le temps des sessions et instauré une logique de quota. Quand le nombre d’utilisateurs maximum est atteint, il vous faut patienter pour y accéder à votre tour ». Jean-Michel Blanquer, ministre de l'Education nationale, a reconnu auprès de France Info que la région Ile de France et deux ou trois autres régions étaient impactées par des surcharges. En guise d'explication, le ministre indique que ces ENT « dépendent d'un opérateur [OVHCloud] qui a eu un incendie à Strasbourg il y a quelque temps qui n'a pas pu faire face à l'afflux de connexions ce matin ».
Dans la même veine, Pronote, système de gestion de la vie scolaire, a rapidement été surchargé et rencontrait des ralentissements.
Des cyberattaques comme explication
Autre point de tension, le service « ma classe à la maison » hébergé par le Cned est hors service. Pour expliquer ce dysfonctionnement, le ministère de l’Education nationale aurait évoqué selon France Info des « des attaques informatiques apparemment venues de l'étranger pour empêcher les serveurs de fonctionner ». La rue de Grenelle n’a pas donné plus de précisions sur cette offensive, soulignant juste que « le travail technique est en train d’être fait pour rétablir cela » et que « ça ne touche pas tout le monde partout ».
Une explication qui a du mal à passer chez certains. Pour mémoire, le Cned avait été victime lors du premier confinement en avril 2020 d’une attaque par déni de service (DDoS). Il est donc légitime de penser que l’Etat a tiré les leçons de cette précédente attaque et adapté son infrastructure en conséquence. Eh bien non ! Pourtant, Jean-Michel Blanquer avait récemment indiqué être « prêt » pour ce retour à l’école à distance. Certains professeurs vont se rabattre sur des solutions qui ont fait leurs preuves pendant le premier confinement, comme Zoom ou Discord, pour assurer la fameuse continuité pédagogique.
Il est évident que la surcharge ne pouvait pas être encaissée vu le peu de moyen que l'état, les entreprises et les associations en France allouent comme budget à l'informatique. Dans ce cas là, j'ai tendance à retomber dans l'enfance et dire : "bien fait ! na !"
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