Pour le gouverneur du Nouveau Mexique, Bill Richardson, le supercalculateur Encanto « n'est pas qu'un jouet high-tech pour l'élite scientifique. C'est un investissement sur le futur ». En effet, cette machine se classe directement en troisième position du Top 500 avec une vitesse de calcul de 172 teraflops/seconde, 38 To de mémoire interne et 172 To de capacité de stockage. Fabriqué par SGI et constitué de 3 584 processeurs Clovertown (quadri-coeurs) d'Intel, il a représenté un investissement de 11 M$ en matériel et de 3 M$ en points d'accès (stations de travail) pour l'Etat du Nouveau-Mexique. Et coûtera deux millions de plus par an en alimentation électrique. Pour rentrer dans ses fonds, le Nouveau-Mexique veut qu'Encanto paie ses propres dépenses en louant une partie de sa capacité de calcul à des tiers : laboratoire de recherche, université ou même entreprises privées. Il servira également en propre à l'Etat pour des calculs tels que l'approvisionnement en eaux, la simulation de feux de forêt ou la planification du développement urbain. Enfin, selon Bill Richardson, à lui seul, il doit relancer l'économie high-tech de l'Etat. « Le Nouveau-Mexique veut sérieusement développer son économie high-tech, explique-t-il. A mesure que la nouvelle de notre supercalculateur se répandra, de plus en plus d'entreprises et d'institutions universitaires voudront travailler avec l'Etat. » Pour la plupart d'entre elles, il faudra attendre jusqu'en juin, le temps qu'Encanto soit pleinement opérationnel. D'ici là, l'université du Nouveau-Mexique, la New-Mexico Tech et l'université d'Etat pourront l'utiliser.
Encanto, le supercalculateur qui peut sauver le Nouveau-Mexique
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A peine lancé, le troisième plus puissant supercalculateur du monde a déjà une mission. Sauver les finances du Nouveau-Mexique en louant son temps de travail.
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